29 avril 2016
Je demande à sainte Catherine de Sienne, la connaissance de Dieu et de mon néant
(Père Lagrange, Journal spirituel).
25 avril 2016
Appuyé sur les souvenirs du Prince des Apôtres, inspiré par le ferme dessein de reproduire les faits avec une entière sincérité, saint Marc se présente comme un témoin, non pas oculaire, mais informé et irréprochable de la vie du Fils de Dieu parmi nous. Ou plutôt, dans son texte, c’est Pierre lui-même qui rend de nouveau témoignage au Christ Jésus. C’est donc encore de cette manière que le fidèle Apôtre se trouve être le fondement posé par le Sauveur.
En essayant de comprendre ce qu’a écrit Marc, écho de ce qu’a dit Pierre, témoin de Jésus, je n’ai eu d’autre intention que de mieux entendre les paroles de vie. Je soumets ce que j’en ai écrit, sans aucune réserve, au jugement du successeur infaillible de saint Pierre, qui est comme lui le Vicaire de Jésus Christ. (P. Lagrange, Avant-propos de l’Évangile selon saint Marc, 8 décembre 1910, en la fête de l’Immaculée Conception.)
24 avril 2016
Saint Augustin disait : « plus on avance dans la science, plus on se trouve au-dessous de ces lettres que Dieu a disposées comme un firmament au-dessus de tous les cœurs d’hommes. »
Ce que saint Augustin disait d’un seul savant a-t-il cessé d’être vrai pour l’humanité ? Nous avons découvert beaucoup de textes anciens, nous scrutons mieux la pensée antique ; avons-nous trouvé quelque chose qui fût dans l’ensemble comparable à la Bible ? D’autre part, la science marche de progrès en progrès ; a-t-elle inventé le secret de rendre les hommes heureux d’une autre manière que par l’Évangile de charité ? Avant la Bible, rien de sérieux ou de suivi, rien de solide et d’élevé ; depuis le christianisme, qui en a fait le bien commun de tous, toute beauté morale accomplie dépend de ses enseignements, plus ou moins directement perçus. La parole de saint Augustin demeure. Mais comme le firmament a ses clartés, il a ses profondeurs sombres : ainsi l’Écriture a ses mystères qui semble se dérober aux regards, et peut-être aucun mystère n’est plus difficile à admettre pour la raison que la familiarité humaine d’un livre divin (Père Lagrange. RB 5, 1896, « L’inspiration et les exigences de la critique »).
19 avril 2016, anniversaire de l’élection du pape émérite Benoît XVI (2005). Prions pour lui.
[…] Il devient évident que Jésus est vrai homme et vrai Dieu, comme l’exprime la foi de l’Église. Nous ne pouvons définir, en dernière analyse, le profond entrelacement entre l’une et l’autre dimension. Celui-ci demeure un mystère. (Joseph Ratzinger, Benoît XVI, L’Évangile de l’enfance).
Jésus était le Dieu qu’on attendait, seul assez puissant pour sauver son peuple, et aussi l’homme que devait être le fils de David, exposé à la souffrance et à la mort, en un mot l’Homme-Dieu qu’il disait être, et en qui les Écritures étaient accomplies. […]
Veuille seulement notre génération ne pas se laisser captiver par ces conquêtes prestigieuses, déjà acquises ou promises à ses efforts, au point de ne plus attacher ses regards sur la vérité éternelle, sur l’Évangile de Jésus-Christ ! Le point essentiel de ce message, c’est que Jésus‑Christ est homme et Dieu. (Marie-Joseph Lagrange, La divinité de Jésus).
15 avril 2016
Jésus, Sauveur ! Dès le premier moment il se met à la portée des plus petits : « aujourd’hui vous est né un Sauveur (Luc 1, 11), aux bergers qu’il remplit de joie. Pour récompenser les mages, il les réjouit en revoyant l’Étoile. Joies religieuses, pures et profondes : il vient apporter la miséricorde. Le dénuement, les privations de notre Seigneur sont un acte de vrai miséricorde pour toutes les âmes qui, dans la suite, viendraient se réconforter dans cette méditation : il touchait l’âme de tous les chrétiens de tous les temps. Pauvreté, obscurité, humilité de sa vie, œuvre personnelle de miséricorde ; en même temps ces actes appelaient à lui les âmes qui devaient l’imiter (Père Lagrange. Journal spirituel).
12 avril 2016
Miséricorde : amour indulgent et compatissant qui soulage et console celui qui en est l’objet.
La miséricorde de notre Seigneur s’annonce, même avant sa naissance, par le nom qu’il prend : Jésus, Sauveur.
Celui qui sauve l’honneur, la fortune, la vie, le courage de son frère est miséricordieux ; que dire de celui qui sauve l’âme !(Extrait du Journal spirituel du P. Lagrange).
10 avril 2016
Je célèbre la messe au centre pénitentiaire de Domenjod (Saint-Denis/La Réunion) aux intentions des amis du père Lagrange et pour sa cause de canonisation. Joie pascale. Fr. Manuel.La plus haute aspiration du chrétien, c’est de ressembler au Père, « soyez donc parfaits comme votre Père est parfait (Matthieu 5, 48) », surtout, par la miséricorde. (Extrait du Journal spirituel du P. Lagrange).
4 avril 2016
« Et l’ange, étant entré chez elle, lui dit : « Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi. »
C’était la seconde fois en six mois que l’ange Gabriel était chargé d’un message de Dieu. Tous les traits de la seconde entrevue relèvent sa grandeur intérieure bien au-dessus de la première. Tandis que Zacharie avait éprouvé du trouble et de la peur à la vue de l’ange qui ne l’avait pas salué tout d’abord, Gabriel aborde Marie chez elle, et lui dit : « Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi », paroles si souvent redites par les chrétiens ? C’était dire à Marie qu’elle possédait avec plénitude la faveur du Tout-Puissant. Alors seulement la Vierge se troubla, c’est-à-dire que son humilité s’étonna d’une salutation si glorieuse. Elle ne s’était pas effrayée, et cependant l’ange l’invite à ne pas éprouver de crainte, car le but de sa visite est une grâce de Dieu plus insigne que celles qu’elle avait déjà reçues. Elle enfantera un fils auquel elle donnera le nom de Jésus, en hébreu Iechoua, c’est-à-dire « Iaho (le dieu d’Israël) sauve ». Il sera grand et on le regardera comme fils du Très-Haut, et il sera fils de David, appelé par Dieu à régner sur le trône de son père, non pas comme lui pour quelques années, mais pour des siècles, car son règne n’aura pas de fin (Jean 1, 29). (Extrait de L’Évangile de Jésus Christ par le P. Lagrange.)
3 avril 2016
Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu tu as cru ? Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru. » (Jean 20, 29.)
La première partie de la phrase peut être purement affirmative ; ou bien interrogative. Le sens est à peu près le même, mais l’interrogation est beaucoup plus expressive ; ce n’est pas un doute, c’est un sourire qui répond à la stupeur de Thomas : Ainsi tu as bien cru maintenant ? « Parce que tu m’as vu vu » exclurait plutôt le toucher. En fait les autres Apôtres aussi avaient cru après avoir vu, mais ils n’avaient pas refusé, comme Thomas, de croire au témoignage d’autres disciples. La Résurrection devait d’abord être constatée, non par tous, mais par des témoins choisis. […] Mais après les disciples, d’autres devaient venir, auxquels il ne serait même pas donné de voir l’humanité glorieuse du Christ. C’est à eux que Jésus s’adresse d’avance : heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui cependant ont fait l’acte de foi. […] L’objet de la foi c’est de croire que Jésus est le Christ, c’est-à-dire le Messie promis par les Écritures, et qu’il est en même temps le Fils de Dieu, au sens propre que l’évangéliste a toujours affirmé, c’est-à-dire vraiment Dieu, comme Thomas vient de le confesser. Une pareille foi c’est déjà la vie spirituelle, que l’on possède précisément en confessant le nom de Jésus. (Père Lagrange dans le commentaire de L’Évangile selon saint Jean.)
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