Si vous pensez au néant de l’exégèse catholique entre 1890 et 1900, à l’époque où le Père Lagrange fondait l’École biblique de Jérusalem, si vous considérez les conséquences de cet immense travail, si vous lisez la Revue biblique, si vous constatez qu’aujourd’hui, après soixante ou soixante-dix ans de travail, l’exégèse catholique est au premier plan de l’érudition, si vous voyez les résultats des travaux de l’Institut biblique de Rome, qui a suivi l’ École biblique de Jérusalem, et les autres Instituts qui se sont inspirés de la fondation du Père Lagrange, le pionnier en la matière, vous devez comprendre l’utilité d’un ordre savant, livré à des travaux de longue haleine qui ne peuvent être poursuivis avec continuité que par une équipe étroitement soudée et qui demeure, que la mort ne peut dévaster parce que, d’une génération monastique à l’autre, le flambeau est transmis.
(Zundel Maurice, Émerveillement et pauvreté, Éd. St-Augustin, 2009.)
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