26 décembre 2015
« Ô saint de Dieu, ô Étienne, précieux premier martyr ! dans la force de charité qui vous soutenait, vous avez intercédé près du Seigneur pour un peuple ennemi, daignez maintenant répandre vos prières pour la communauté qui vous est si spécialement consacrée et pour tous ceux qui contribueront à la restauration de votre sanctuaire : Sancte Dei, pretiose protomartyr Stephane, qui virtute caritatis circumfulsus undique, Dominum pro inimico exorasti populo, funde preces pro devoto tibi nunc collegio ! » (Neuvième répons de l’office, selon le rite des Frères Prêcheurs)
(Père Lagrange, Saint Étienne et son sanctuaire à Jérusalem, éd. Picard, 1894).
24 décembre 2015
Un groupe de ces nomades – car ils n’étaient pas de Bethléem – était demeuré éveillé cette nuit-là, devisant sans doute en gardant les troupeaux. Soudain un ange se trouva près d’eux, et ils furent enveloppés de lumière. Cette lueur les effraya, leur paraissant surnaturelle. L’ange dit : Ne craignez point ! Car il venait lui aussi annoncer la bonne nouvelle. L’évangile est donc bien tout d’abord un message du ciel à la terre. La révélation s’adresse à Israël : c’est le sujet d’une grande joie, car dans la cité de David un Sauveur vient de naître, qui est le Messie, Seigneur auquel est dû l’hommage. À eux maintenant de chercher et de se convaincre qu’ils n’ont pas été trompés par une illusion : ils trouveront un enfant dans une mangeoire, non pas abandonné dans sa nudité comme cet étrange berceau le donnerait à croire, mais enveloppé de langes. Et comme si le ciel s’associait à cette joie, une troupe nombreuse de l’armée céleste apparut encore, louant ce Dieu d’Israël qui avait voulu être nommé Iahvé des armées d’en-haut, et qui allait être reconnu pour l’unique Dieu du monde :
« Gloire à Dieu dans les hauteurs,
« Et paix sur la terre parmi les hommes de bonne volonté. »
Ainsi Dieu recueillera la gloire, la gloire du pardon accordé aux hommes qui voudront bien, d’une volonté droite, accueillir celui qui est venu pour les sauver, et leur apporter ainsi la paix. Tel est donc l’évangile annoncé à ces hommes simples (Père Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ).
21 décembre 2015
Joseph devait, comme descendant de David, se rendre à Bethléem. Qu’il y ait amené Marie, cela se comprend assez, ne voulant pas la laisser seule […]. Ils s’engagèrent donc sur la route qui de Nazareth conduisait à Jérusalem, puis à Bethléem, distance bien longue à parcourir dans la situation de Marie […] qui devait en éprouver une certaine incommodité. Le couple était sans doute trop pauvre pour recourir à des moyens luxueux. À Bethléem ils ne trouvèrent pas de place dans ces grandes auberges qu’on nomme aujourd’hui des Khans, où les gens et les bêtes s’installent comme ils peuvent les uns à côté des autres. Le bureau de recensement fonctionnant alors à Bethléem attirait beaucoup de monde. Ils trouvèrent cependant l’hospitalité la plus modeste dans une de ces grottes qui servaient de demeure pour les personnes et d’écurie pour les animaux (Père Lagrange. L’Évangile de Jésus-Christ).
« Ô saint Joseph, enseignez-moi une vie toute cachée, toute d’amour » (Père Lagrange, Journal spirituel).
18 décembre 2015
C’est à saint Luc et par lui à Marie, que les âmes dominicaines
doivent les cinq mystères joyeux qu’elles s’attachent à contempler.
Une fois entrées en communication avec cet écrivain si éclairé sur ces mystères
elles reconnaîtront dans le troisième évangile les mêmes touches émues et délicates
qui attendrissent le cœur et le remplissent d’une immense espérance dans son Sauveur
(Père Lagrange. « Comment lire la Sainte Écriture ? »).
16 décembre 2015
Ce qu’attendaient les âmes religieuses, mal satisfaites de religions impures, même sous leur forme la plus élevée,
c’était un Sauveur, qui leur accordât le pardon de leurs péchés,
qui les aidât à pratiquer une vie meilleure
(Père Lagrange. « Comment lire la Sainte Écriture »).
13 décembre 2015
L’Attente
Marie, consciente de ce qui s’était passé en elle, pouvait dire : « Le Puissant a fait en moi de grandes choses et son nom est saint. »
Et elle glorifiait le Seigneur, en attendant que son Fils nous apprenne à demander que son nom soit sanctifié et que sa volonté soit faite. Elle continue.
(Père Lagrange, « Marie de Nazareth »).
10 décembre 2015
Unissons nos prières à celles de fr. Manuel Rivero O. P. qui célèbre la messe de ce jour‑anniversaire aux intentions particulières confiées et pour la béatification du père Lagrange.
« Miséricorde : amour indulgent et compatissant qui soulage et console celui qui en est l’objet. Elle gagne par la bienfaisance, surtout les âmes faibles, préoccupées de leurs intérêts ; les âmes fortes en ont besoin aussi : ce sont les consolations que Dieu mèle aux épreuves » (Père Lagrange, Journal spirituel, 4 avril 1879).
8 décembre 2015
Une piété simple et profonde pour l’Immaculée Conception :
« Sa piété, parce qu’elle puisait aux sources authentiques, fut simple et profonde, sans aucun calcul, sans le moindre semblant d’ostentation. Il eut toujours pour la Vierge une dévotion filiale. Il aimait à rappeler qu’il était né l’année qui suivit la définition de l’Immaculée Conception ; l’École biblique fut mise par lui sous le patronage de Notre Dame du Rosaire. Jusqu’aux dernières années de sa vie, il eut un règlement de novice. Levé à cinq heures, il descendait à l’église, célébrait le Saint sacrifice, prolongeait son action de grâces et son oraison, puis se mettait au travail. Vers onze heures, bien avant le début de l’office choral, il descendait à l’église. Nous étions sûrs de le voir là, priant près de ce pilier de la nef d’où l’on découvre à la fois le tabernacle et l’autel du Rosaire. » (Fr. Roland de Vaux, dominicain)
Avec le Père Lagrange, confions-nous à la prière de l’Immaculée Conception !
6 décembre 2015
« Grâce à demander pour l’Immaculée Conception :
pureté du cœur et persévérance finale dans les cœurs »
(Père Lagrange, Journal spirituel, le 6 décembre 1881).
3 décembre 2015
« Seigneur ! Seigneur ! » (Matthieu 7, 21)
Il faut agir. Mais agir pour faire la volonté du Père : « Ce n’est pas quiconque dit : Seigneur, Seigneur, qui entrera dans le royaume des cieux, mais celui qui fera la volonté de mon Père. »
Depuis que cette parole a été dite, les penseurs chrétiens ont sondé la valeur des actions morales et les conditions de la perfection chrétienne. De plus en plus leur enseignement se résume en ce point que toute la perfection consiste à s’unir à la volonté de Dieu, à l’accomplir selon ses forces, ou du moins à s’y abandonner. Une seule parole de Jésus fait déjà toute la lumière
(Père Marie-Joseph Lagrange : L’Évangile de Jésus-Christ).
2 décembre 2015
Seconde multiplication des pains (Matthieu 15, 29-37)
Il se passa alors ce qu’on pouvait attendre de la bonté de Jésus. Toute cette foule était là depuis trois jours ; on amenait sans cesse de nouveaux malades ; avec les guérisons la masse augmentait. Ce spectacle inouï faisait tout oublier. Après avoir récompensé leur foi par ces miracles, Jésus eut pitié d’eux-mêmes, qui n’avaient rien à manger, et ne voulut pas les renvoyer à jeun, car quelques-uns étaient venus de loin et ils étaient exposés à défaillir en route.
1er décembre 2015
« Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, pour avoir caché ces choses-là aux sages et aux habiles, et les avoir révélées aux petits ! » (Luc 10, 21)
Jésus n’avait-il pas consumé ses forces à éclairer les sages et les habiles ? Mais parce qu’ils se croyaient sages, se confiant en leurs propres lumières, ne se doutant pas de leur cécité, Dieu les avait laissés là, et avait guéri d’autres aveugles, mais qui demandaient à voir. Il leur avait ouvert les yeux par son Fils, auquel tout a été transmis par son Père, tout ce qu’il sait, tout ce qu’il peut, tout ce qu’il est, tout ce dont il est le dépositaire. Et ce don est tellement mystérieux, la Personne du Fils est tellement haute, que « nul ne sait qui est le Fils, si ce n’est le Père », comme « nul ne sait qui est le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudrait le révéler », et encore dans la mesure où ce secret peut tenir dans un cœur d’homme.
(L’Évangile de Jésus-Christ par le Père Lagrange)