Écho de notre page Facebook : décembre 2024

 

3 décembre 2024

L’apocalypse d’Isaïe se compose de deux parties bien distinctes

C’est d’abord, pour une époque indéterminée, l’annonce du jugement qui doit précéder le règne de Dieu, la description symbolique du bonheur qu’il fait partager à ceux qui accepteront son règne et des châtiments qu’il infligera à ses ennemis, et le chant de triomphe qui rapporte à Dieu tout l’honneur de la victoire et du salut des hommes. Cette première partie se trouve donc naturellement partagée en trois subdivisions. Si l’auteur n’avait pas nommé Sion, représentée comme le siège du royaume de Dieu, et Moab, type de ses adversaires obstinés, on pourrait dire que tout ce morceau est en dehors de l’espace comme du temps : il embrasse le ciel et la terre (XXIV-XXVI, 19). Mais ce royaume de Dieu, auquel toutes les nations étaient conviées, donnait des espérances trop éloignées et trop vagues, la portée morale de la prophétie était trop haute pour qu’elle fût comprise des contemporains. Le prophète redescend de ces hauteurs et s’adresse à son peuple (XXVI, 20-27) : il lui applique les circonstances de ce jugement général, ou plutôt, en donne une première image, dans le jugement particulier qui atteindra Israël et ses puissants voisins. Ce premier jugement, qui détruira les puissances ennemies du peuple de Dieu, aura pour résultat la conversion de l’idolâtrie chananéenne : dès lors les exilés reviendront d’Assyrie et d’Égypte ; et ce morceau plus concret se termine, comme le premier, par l’annonce du royaume de Dieu.

(Marie-Joseph Lagrange O.P. Extrait de L’Apocalypse d’Isaïe (24-27) à propos de commentaires. Voir article complet cf.Revue biblique. 1894. P. 200-231.)

1er décembre 2024

Premier dimanche de l’Avent

 

La raison est la maîtresse des passions, l’homme est le roi du monde. Fort bien ! Mais l’homme désarmé, en présence d’animaux sauvages et irrités, n’est pas plus misérable que la raison humaine livrée à ses propres forces contre les assauts des passions furieuses. Dieu seul peut rendre à la raison affaiblie par le péché son empire sur les puissances sensibles, c’est en lui qu’elle trouve sa force ; et c’est la prière qui lui donne ce regard souverain qui charme les passions indomptées.

(Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel, 1er décembre 1880, p. 109, Cerf, 2014.)

 

 

 

 

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