30 août 2021
Prédication de Jésus à Nazareth (Luc 4, 16-22 commenté par le père Lagrange o.p.)
Jésus entra donc dans la synagogue, selon son habitude, dit saint Luc, car il avait certainement toujours été assidu à ces offices religieux. On connaissait sa piété. On savait que, loin d’être illettré, il employait à l’occasion les textes sacrés pour édifier ses parents et ses connaissances. Lorsqu’il se présenta pour lire, le serviteur ne fit aucune difficulté de lui remettre le rouleau sacré des Écritures, qui est encore aujourd’hui le trésor de chaque synagogue. Il le déroula avec respect, et s’arrêta comme par hasard à un passage du prophète Isaïe :
L’Esprit du Seigneur est sur moi,
parce qu’il m’a oint pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ;
il m’a envoyé proclamer aux captifs la délivrance
et aux aveugles une vue claire,
renvoyer libres les opprimés,
proclamer une année de grâce du Seigneur.
Saint Luc a cité d’après la traduction grecque. Jésus a dû lire en hébreu, et traduire ensuite le passage dans le dialecte araméen de Galilée. C’était la proclamation d’une bonne nouvelle. Dieu allait intervenir ; une sorte de jubilé commençait. Le prophète pensait moins au retour de Babylone qu’au bonheur promis au peuple à l’époque messianique, empruntant ses images aux souffrances endurées de son temps : pauvreté, captivité, cécité, surtout morale, oppression par des vainqueurs ou des maîtres impitoyables. Jésus expliquait comment cette Écriture était désormais accomplie, laissant entendre avec délicatesse que c’était bien lui qui était le messager de cette grâce.
Il en paraissait si digne que « tous lui rendaient hommage et admiraient les paroles remplies de grâce sorties de sa bouche ».
(Marie-Joseph Lagrange o.p. L’Évangile de Jésus Christ avec la synopse évangélique, éd. Artège-Lethielleux, 2017, p. 136)
Illustration : L’Esprit du Seigneur est sur moi, source Passionnistes de Polynésie.
30 août 2021
13 août 2021
Prière pour frère Timothy Radcliffe o.p., ancien Maître de l’Ordre
Chers frères, Chères sœurs, Chères amies, Chers amis,
Fr. Jean-Jacques Pérennès, directeur de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, nous informe avoir eu une longue conversation zoom avec frère Timothy Radcliffe, ancien Maître de l’Ordre. Fr. Timothy doit subir lundi prochain, 16 août, une très grave opération car son cancer à la joue d’il y a quelques années s’est maintenant diffusé dans sa mâchoire qu’il va falloir enlever et remplacer des os prélevés dans la jambe + greffe de peau, etc. Une très grosse opération qui doit durer la journée et pourrait le laisser plusieurs mois sans pouvoir parler, ni peut-être manger. Le chirurgien a parlé de 18 mois de récupération. Le fr. Timothy est serein mais grave aussi, car nul ne sait comment tout cela va évoluer.
Fr. Jean-Jacques Pérennès lui a dit que nous allions intercéder auprès du P. Lagrange qui a besoin d’un miracle pour être béatifié. Inscrivons dans notre prière cette intention particulière pour frère Timothy.
Fraternellement,
Fr. Manuel Rivero o.p.
Magnificat !
L’Assomption de la Vierge Marie et son Couronnement
« Le Puissant fit pour moi des merveilles : il élève les humbles »
Magnificat ! Tout y coule de source, et l’Église admirera toujours le sentiment religieux de l’humble servante qui ne voit que Dieu dans la gloire qui l’attend ; Elle a compris la bonté de Dieu pour les petits, et sa compassion pour les pauvres. Ce seront les sentiments de Jésus.
(Marie-Joseph Lagrange o.p. L’Évangile selon saint Luc, Lecoffre-Gabalda, 1941, p. 54.)
Illustration : Le Couronnement de la Vierge Marie (détail) par Fra Angelico
10 août – Jour-anniversaire de la naissance au Ciel du père Lagrange
Il y a 83 ans, le 10 mars 1938, le père Lagrange « est entré dans la joie de son Maître. Et, plus que jamais, nous comptons sur lui ». (F. M. Braun. L’Œuvre du père Lagrange – Étude et bibliographie. Imprimerie St-Paul Fribourg. 1943.)
En union de prières avec fr. Manuel Rivero o.p., président de l’association des amis du père Lagrange, qui célèbre la messe de ce jour aux intentions de ceux qui se confient à l’intercession du père Marie-Joseph Lagrange o.p. et pour la béatification de ce grand Serviteur de Dieu dont le dossier se trouve actuellement déposé à la Congrégation pour la cause des saints à Rome. (Voir la prière site internet : www.mj-lagrange.org)
Aujourd’hui, nous partageons la prière de tous ceux qui ont connu le père Olivier Maire, prêtre montfortain, diocèse de Luçon, apôtre des pauvres, assassiné le 9 août. Que le Seigneur l’accueille en sa lumière ! Prions pour son assassin dont le parcours de vie l’a certainement amené à accomplir cet acte horrible et imprévisible.
Illustration
Notre-Dame des Douleurs.
Cardinal R. Sarah : « Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance, il n’est même pas venu l’expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence. » Paul Claudel
8 août 2021
Révélation de l’eucharistie
« Moi, je suis le pain vivant descendu du ciel. ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra à jamais, et le pain que je donnerai est ma chair [livrée] pour la vie du monde. » (Jean 6,51)
Ce que Jésus avait dit à la troisième personne, il se l’attribue ouvertement : […] parce que Jésus est descendu du ciel ; ne pas mourir est expliqué positivement de la vie spirituelle, germe d’immortalité bienheureuse. […] C’est qu’en effet la manducation du pain de vie, considérée jusqu’à présent d’une façon abstraite, est présentée maintenant comme un don formellement promis pour l’avenir. L’allusion à l’eucharistie est évidente, et ne peut être méconnue par personne. […] Le texte étant ce qu’il est, le second sens en découle naturellement. Jean a exprimé la vie à chacun, c’est l’immolation de la chair qui donne la vie au monde […]. « L’idée de la passion et celle de l’eucharistie sont aussi étroitement associées dans notre évangile que dans Paul (1 Cor. 11, 24-25) et dans les relations synoptiques de la dernière cène.
(Marie-Joseph Lagrange o.p., L’Évangile selon saint Jean, Lecoffre-Gabalda, 1936, p. 183.)
6 août 2021
À l’occasion du 800e anniversaire du retour à Dieu de Notre Père Saint Dominique, nous prions pour la famille dominicaine.
« Ô Jésus, augmentez mon amour. Marie, ma Mère, Je suis à vous “addictus”. Que tous mes frères vous aiment autant que vous aimait notre bienheureux père saint Dominique. Journal spirituel, Marie Joseph Lagrange o.p.
« Autour de Dominique se tissait une zone de lumière ; il ne s’agit pas ici de l’astre qui a brillé sur son front, nimbe céleste de sa future sainteté, mais de cette source étonnante de rayons spirituels génératrice des foyers de la foi, de ce reflet de la “lumière”du Christ qui fascinait et suscitait conversions et vocations. L’étoile de Dominique, prodigieux novateur, réformateur, réalisateur, révolutionnaire, a projeté à travers les âges une telle clarté qu’elle est devenue par ses Fils innombrables la véritable Voie lactée de la chrétienté. » (Jean Girou, Saint Dominique, Révolutionnaire de Dieu, Albin Michel, 1959.)
Une œuvre remarquable magistralement décrite par Fr. Gianni Festa o.p., Postulateur général de l’Ordre
La “Tavola della Mascarella” est ainsi appelée parce qu’elle a toujours été conservée à Bologne dans l’église de Santa Maria della Mascarella, qui fut le premier lieu où Saint Dominique et ses compagnons, arrivés à Bologne pendant l’hiver 1218, ont vécu pendant quelques mois.
La Tavola été peinte à la détrempe sur un panneau de 43 × 572 cm, peu après la canonisation de Dominique (juillet 1234) et, selon nos connaissances actuelles, c’est la plus ancienne représentation du saint et de ses frères. Elle a été peinte par un maître de l’Italie du Nord vers 1235-1240 et représente saint Dominique avec une auréole au centre, et à ses côtés, sont représentés, par paires dans des niches, ses frères prêcheurs (24 : 12 + 12), tous assis à une table pleine de pains. Les frères, dans la représentation des visages par le peintre anonyme, semblent provenir de diverses régions d’Europe : peut-être le peintre les avait-il vus lors d’un chapitre général (à cette époque, les chapitres généraux de l’Ordre se tenaient alternativement à Bologne et à Paris). La signification du tableau est inspirée du Prologue de la légende de Pietro Ferrandi (inspiré de la Bulle de canonisation du Saint) :
« Une fois Dieu, invitant en divers lieux et de bien des façons ses élus à un banquet éternel, dans les derniers jours, c’est-à-dire à la onzième heure, a envoyé son serviteur pour dire à ses invités de venir, car tout était désormais prêt. Selon l’interprétation de Saint Grégoire le Grand, ce serviteur est un Ordre de prêcheurs, qui doit être envoyé, dans les derniers temps, pour avertir les âmes des hommes de la venue imminente du Juge. En fait, l’Écriture a prédit qu’il y aurait un nouvel Ordre des prêcheurs, et a clairement indiqué qu’il devrait être envoyé au bout du monde, en affirmant : “Il envoya son serviteur à l’heure du souper. L’heure du souper est la fin du monde, nous sommes ceux pour qui la fin des temps est arrivée. Un nouvel ordre a donc été envoyé à l’heure du souper, c’est-à-dire dans les derniers jours. […] Ce sont les Prêcheurs : la Providence divine a prévu leur Ordre pour les dangers de ces derniers temps, afin que, alors qu’approche le jugement de celui pour qui, dans l’humiliation, le jugement a été refusé, le nombre des témoins augmente”. »
Nous nous trouvons donc devant la plus ancienne image de ce qui était, au moment de la canonisation de saint Dominique, la compréhension de sa mission au sein de l’Église.
Fr. Gianni Festa, OP
Illustration : La Tavola della Mascarella
4 août 2021
Saint Jean-Marie Vianney, dit le Curé d’Ars
L’influence du saint curé d’Ars (1786-1859) dans la vie et dans l’œuvre du père Lagrange
Dès sa tendre enfance, la vie d’Albert Lagrange a été marquée par le curé d’Ars, comme il le raconte dans son Journal spirituel. Sa mère, Élisabeth, qui avait déjà perdu deux bébés, craignant pour la vie de son fils l’avait conduit à Ars : « Je suis né le 7 mars, jour de la Saint-Thomas ; j’ai été baptisé le 12, fête de saint Grégoire et, selon l’usage, sans doute consacré à Marie à l’autel de la Vierge noire. Je me trouvais donc, dès le début sous la protection de saint Joseph. Ma mère m’a mis en vœu pendant trois ans, me faisant porter le bleu et le blanc en l’honneur de Marie. Quelle douce pensée, et n’est-ce pas l’origine de sa tendresse pour moi ! Mes parents m’ont amené en pèlerinage à Ars, le saint curé m’a béni, et peut-être guéri d’une fatigue d’entrailles. »
Selon le frère L.-H. Vincent o.p., disciple, confident et ami du frère Lagrange pendant quarante-cinq ans, le curé d’Ars aurait dit à sa maman : « L’enfant ne mourra pas, il deviendra un jour une lumière pour l’Église. » La sœur du frère Lagrange, Thérèse Lagrange, affirmait tenir ces paroles de sa mère peu avant la mort de celle-ci.
Au cours de l’été 1879, avant d’entrer dans l’ordre de saint Dominique, Albert Lagrange, alors séminariste à Issy-les-Moulineaux, avait fait avec sa mère un pèlerinage à Ars pour demander au saint curé Jean-Marie Vianney la grâce du discernement : « Pendant les vacances, j’allai à Ars avec ma mère, et je fus bien touché. »
Au couvent de Saint-Maximin, le frère Marie-Joseph Lagrange, novice, se confie à l’intercession du curé d’Ars afin d’obtenir l’humilité. Lors de la pose de la première pierre de l’École biblique de Jérusalem, le 5 juin 1891, le frère Lagrange y déposa un fragment de la soutane du curé d’Ars.
Tout au long de sa vie, le frère Lagrange œuvra pour le salut des âmes par l’interprétation de la Parole de Dieu. À la suite du curé d’Ars, il travailla à la sanctification du Peuple de Dieu. Les frères dominicains qui ont vécu avec lui témoignent de sa disponibilité quand il s’agissait d’écouter la confession d’un prêtre alors que le portier du couvent craignait de déranger ce frère si occupé par ses recherches et ses publications. À l’exemple du curé d’Ars, le père Lagrange aimait profondément le sacerdoce et les prêtres.
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Le 25 mars 1992, en la fête de l’Annonciation du Seigneur, Monseigneur Guy Bagnard, évêque de Belley-Ars, a demandé la béatification du père Lagrange au pape Jean-Paul II :
« Très Saint Père,
Les évêques français de la Région Apostolique Centre-Est se trouvent réunis auprès de Votre Sainteté pour leur visite ad limina. Ils en profitent pour vous soumettre un désir qu’ils partagent unanimement. Avec les frères de l’ordre de saint Dominique, ils seraient particulièrement heureux de la béatification et de la canonisation du frère Marie-Joseph Lagrange, o.p. Ce religieux est bien connu dans notre Région puisqu’il est né et a passé toute sa jeunesse à Bourg-en-Bresse, dans le diocèse de Belley-Ars.
Les évêques se réjouiraient de voir reconnue officiellement sa sainteté. En effet, dans sa vie sacerdotale et religieuse, il a su allier, avec un rare équilibre, la vigueur intellectuelle et la vie évangélique. Il a contribué au renouveau des études bibliques dans le monde catholique, publiant des œuvres dont la valeur scientifique est, de nos jours encore, universellement reconnue. Il a donné aussi un exemple magnifique de liberté et d’humilité dans la recherche de la vérité ; il a laissé enfin un témoignage héroïque d’obéissance à l’Église qui en a été constituée la gardienne.
Ceux qui l’ont connu ont souligné, particulièrement, l’attachement que le père Lagrange portait à la Parole de Dieu, aussi bien dans sa vie que dans son enseignement. On peut dire qu’à force de l’étudier et de la prier, elle était devenue la lumière de sa vie. Nous pensons que son exemple mérite d’être proposé dans l’Église d’aujourd’hui. Sa béatification inciterait certainement de nombreux chrétiens à se nourrir plus largement de la Parole biblique, à la recevoir dans l’esprit de l’Église et à la faire fructifier dans l’actualité de leur existence.
Heureux par avance de la faveur qui pourrait leur être ainsi accordée, au bénéfice de leur mission apostolique, les évêques vous expriment, Très Saint Père, leur vive gratitude avec leur plus profond respect.
Père Guy Bagnard
Évêque de Belley-Ars
En accord avec les évêques de la région Centre-Est. »
Confions au saint curé d’Ars et au père Lagrange les vocations religieuses et sacerdotales dont l’Église a besoin ainsi que les fruits du Synode des évêques sur la Parole de Dieu qui a eu lieu à Rome en octobre 2008.
Fr. Manuel Rivero o.p.
Vice-postulateur de la cause de béatification du père Lagrange
Courriel : manuel.rivero@free.fr
Illustration : Le Saint Curé d’Ars offrant son coeur à la Vierge Marie (détail)
Basilique Saint-Sixte-Ars-sur-Formans (Ain)
Texte extrait de la Revue du Rosaire, n° 211, avril 2019
Article publié à l’occasion du 150e anniversaire de la mort du curé d’Ars (1859-2009)
Site Internet du diocèse de Belley-Ars : www.arsnet.org
3 août 2021
Jésus marche sur les eaux et aborde au pays de Gennésareth
« Seigneur, si c’est toi, ordonne-moi d’aller vers toi sur les eaux. » Jésus dit : « Viens ! » Et Pierre, descendu de la barque, marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais voyant le vent violent, il eut peur… Et commencer à enfoncer, il poussa un cri, disant : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt Jésus, ayant étendu la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi ! pourquoi as-tu douté ? »
Et lorsqu’ils furent montés dans la barque, le vent s’abattit. Or ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui en disant : « Vraiment, tu es Fils de Dieu ! » (Matthieu 14, 28-33)
Souvent au commencement du printemps, après une journée de sirocco, un vent violent se lève au sud-ouest. Il surprit les disciples qui firent force de rames. La lutte fut longue, la barque n’avançait pas ; il était près de trois heures du matin quand Jésus les vit de loin, épuisés. N’était-ce pas par un sentiment de compassion qu’il venait à eux en marchant sur les eaux ? Cependant, pour les éprouver, il fit mine de passer outre. De la barque il paraissait un fantôme : on le voyait, on avait peur, on criait. Alors lui : « Courage, c’est moi, ne craignez pas ». Pierre, impressionnable comme toujours, prompt à se jeter dans la mêlée, se croyant sûr de son courage : « Si c’est vous, Seigneur, ordonnez-moi de venir à vous sur les eaux. » Et sur ce mot : « Viens ». Il s’élance vers son Maître. Mais le vent redouble, Pierre tremble et s’enfonce. Il s’écrie : « Sauvez-moi ! » Et Jésus le prend par la main, le fait entrer dans la barque. Le vent cesse.
(Marie-Joseph Lagrange o.p. L’Évangile de Jésus Christ avec la synopse évangélique)
Illustration : Jésus au secours de Pierre de la noyade, Lorenzio Veneziano, 1370, Staatliche_Museen, Berlin
1er août 2021
« Je suis le pain de la vie » (Jean 6, 35)
Il est pain parce qu’en venant à lui on apaise la faim qui cherche Dieu, c‘est-à-dire la faim spirituelle, et il [Jésus]commente cette démarche par l’acte de foi, tandis que la soif vient naturellement comme un besoin parallèle (Isaïe 49, 10 : Ils n’auront plus faim ni soif, ils ne seront en butte au vent brûlant ni au soleil. Car celui qui les prend en pitié les guidera et les conduira vers les eaux bouillonnantes.). C’est donc, par le détour du pain occasionné par leur objection, un retour à l’affirmation du verset 29 : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé ». La fin de la réponse répond au début de la demande : il sera inutile de donner sans cesse de ce pain, puisqu’on le possédera toujours par la foi, de manière à n’avoir jamais faim ni soif. Sans doute le désir de posséder Dieu davantage ira toujours en augmentant (cf. sur 4, 13 : Jésus répondit et lui dit : « Quiconque boit de cette eau aura soif encore » ; mais du moins l’âme aura conscience d’entrer en contact avec lui et de le posséder par la foi).
(Marie-Joseph Lagrange o.p. L’Évangile selon saint Jean, Lecoffre-Gabalda, 1936, p. 176.)
Illustration : Saint Pierre consacre saint Étienne, diacre, (détail). Chapelle Niccolina, Palazzi Pontifici, Vatican.
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