29 juillet 2017
La nature exquise du gentilhomme
Les qualités intellectuelles du P. Lagrange, son intrépidité au travail créaient autour de sa personne une zone de révérence qui tenait à distance. Mais sa charité la faisait vite franchir. Alors on ne savait pas ce qu’il fallait le plus admirer en lui : la science du savant, ou la nature exquise du gentilhomme. Faire connaître un peu cette nature est rendre un témoignage ; on ne pouvait pas vivre avec le P. Lagrange sans l’aimer.
(Journée et menus propos du père Lagrange, par M. l’abbé J. Chaine, professeur aux Facultés catholiques de Lyon.)
24 juillet 2017
La principale ressource du P. Lagrange : la foi
Une foi tenace dans la Providence – qui fut, dès le berceau de l’École et dans toute la durée de son évolution, la plus concrète ressource du Père Lagrange –, devait suggérer à ses disciples d’affronter la difficile tâche.
Mémorial Lagrange, Cinquantenaire de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem (15 novembre 1890-15 novembre 1940),
Avant-propos, L.-H. Vincent o.p.)
20 juillet 2017
Une âme lumineuse et inlassable
Il (le père Lagrange) écrivit pour ceux qui pouvaient lire encore la Revue biblique : « Après vingt-cinq ans … ». Sa confiance ne devait pas être trompée. Dès la fin de 1918 son œuvre pouvait revivre, et l’année 1939-1940 promettait de marquer, pour l’ « École pratique d’études bibliques », la fin d’un premier cycle jubilaire. Nous avions même caressé l’espoir que la Providence nous ménagerait la joie d’offrir, à cette occasion, l’hommage de notre admiration et de notre ardente gratitude au Maître vénéré qui donna naissance officielle à l’École, le 15 novembre 1890, et dont il demeurait l’âme lumineuse et inlassable depuis quarante-huit ans. (Avant-propos, Paris, le 15 novembre 1940. L.-H. Vincent o. p. Mémorial Lagrange, Cinquantenaire de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem (15 novembre 1890-15 novembre 1940.)
15 juillet 2017
Le père Lagrange décrit par Jean Guitton de l’Académie française.
À Jérusalem, en 1935, lors des quatre-vingts ans du P. Lagrange.
« Sa figure était celle de l’érudit d’avant-guerre : une petite barbe, l’œil éveillé et mobile, un crâne étiré en longueur, un grand nez légèrement busqué et qui ressemblait à un promontoire : l’épouse du Cantique l’eût comparé au Carmel. Ce père était de haute taille, ce qui fait qu’il dominait toujours un peu son monde et qu’il y avait dans son regard comme une bénédiction. Il y aurait eu de la majesté si ses gestes n’avaient été si rapides : il gardait en tout quelque chose d’elliptique et de fusant qu’on retrouve jusque dans son style. Le corps du savant usé par l’étude et par l’Orient était beau à voir sous cet habit dominicain si bien fait pour ne laisser saillir que ce qui est noble dans la stature et dans le visage. » (B. Montagnes. Marie-Joseph Lagrange. Une biographie critique.)
8 juillet 2017
Le père Lagrange : Vertu d’un prophète
J’ai dit que la béatification de Lagrange était opportune comme source de cette encyclique (Pie XII, Divino afflante Spiritu). Il avait une valeur de prophète, mais aussi de pauvre. Son humilité est très particulière. Il obéissait à ses supérieurs tout en connaissant leur ignorance parfois évidente de données scientifiques. Sa plus grande vertu a été le travail. Il voulait tenir les deux bouts de la chaîne : science et abnégation de soi. (Jean Guitton de l’Académie française.)
5 juillet 2017
La petite arménienne et le père Lagrange
Le P. Lagrange payait à l’orphelinat d’une Congrégation religieuse de Jérusalem la pension d’une petite orpheline arménienne. L’histoire de cette enfant était tragique. Après le massacre de ses parents, pendant la guerre de 1914-1918, la fillette avait été vendue par des Turcs à des musulmans de Syrie qui lui avaient appris à invoquer le prophète. Des chrétiens soucieux de son baptême l’avaient rachetée plus tard et finalement la petite arménienne avait eu la bonne fortune de venir à l’orphelinat de Jérusalem où elle s’épanouissait toute heureuse. Un jour, une des religieuses était venue avec elle au parloir du couvent. Le P. Lagrange s’enquit des nouvelles de l’enfant et remit pour elle une petite somme à la sœur. Aussitôt l’enfant se précipita dans l’ample robe de la sœur, s’accrochant après elle et poussant des cris. Elle croyait qu’on venait de la vendre pour la troisième fois ! Je vis le P. Lagrange peu après cette scène et il était ému en la racontant. (Extrait du Mémorial Lagrange, Lecoffre-Gabalda, 1940.)
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