26 avril 2017
Le 20 mai prochain, le pape François se rendra en pèlerinage à Barbiana (Italie) sur la tombe de don Lorenzo Milani https://fr.zenit.org/articles/italie-le-pape-en-pelerinage-sur-les-tombes-de-deux-pretres-le-20-mai/
L’Osservatore Romano du 29 août 2015, p. 5, faisait mention de ce prêtre et éducateur hors norme :
« Don Lorenzo Milani, prêtre et éducateur un peu trop remuant pour la hiérarchie catholique, est envoyé en 1954 à Barbiana, village très pauvre, sans eau ni électricité, de la province de Florence. Il montre alors que les moyens sont toujours seconds par rapport à la volonté. Il fait une expérience inédite sur le plan de l’enseignement scolaire. Cette expérience s’est déroulée pendant douze années.
Pour passionner les enfants à la Bible et à la vie de Jésus, don Lorenzo n’utilisait pas le catéchisme mais les quatre évangiles avec la synopse du père dominicain français Marie-Joseph Lagrange dans un livre (dont le titre en italien était Il Vangelo di Gesù Cristo, del 1928). Ce livre était rempli d’annotations de sa propre main. »
Deux précurseurs dont les débuts se ressemblent. Aujourd’hui, l’école de don Lorenzo Milani (1923-1967) est devenue un Centre de formation et de recherche répandu en Italie. Le serviteur de Dieu Marie-Joseph Lagrange, o.p. (1855-1938), est le fondateur de l’exégèse catholique moderne et de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem au rayonnement international.
L’Évangile de Jésus Christ avec la synopse évangélique du P. Marie-Joseph Lagrange, nouvellement réédité aux Éditions Artège-Lethielleux, Paris, 2017.
25 avril 2017
Saint Marc, disciple de Pierre, et témoin, non pas oculaire, mais informé et irréprochable de la vie du Fils de Dieu parmi nous. Dans son texte, c’est Pierre lui-même qui rend de nouveau témoignage au Christ Jésus.
[…] Pierre était allé fonder à Rome le siège de sa primauté. Il y continuait sa catéchèse, avec chaleur, avec naturel, se laissant aller au souvenir encore présent des détails, reproduisant leur impression sur son âme attendrie. Cette fraîcheur d’émotion, duvet léger qu’un souffle emporte, cette image de la vie reflétée dans une mémoire fidèle, allaient-elles donc disparaître avec lui ? Ses auditeurs prièrent saint Marc, son disciple, de reproduire ces récits : il le fit sans s’arrêter aux maximes de Jésus, soit que Pierre insistât moins sur ce point, soit que les admirables compositions de Matthieu y eussent déjà pourvu. (Marie-Joseph Lagrange, L’Évangile de Jésus Christ avec la synopse évangélique, p. 35, Éd. Artège-Lethielleux, 2017.)
Note. Le lion est associé à saint Marc parce que son récit de Jésus Christ (ou messie) s’ouvre avec un passage prophétique évoquant « une voix qui crie dans le désert » – Tradition qui provient de saint Jérôme (348-420). Saint Jérôme associe cette voix au rugissement du lion.
22 avril 2017
Jésus lui dit : « Je ne te dis pas : jusqu’à sept fois ; mais : jusqu’à soixante-dix fois sept fois. » (Matthieu 18, 22.)
Avec sa promptitude coutumière, Pierre a compris que si Dieu pardonne, que si l’Église pardonne en son nom, le disciple doit aussi être disposé à pardonner. Déjà Jésus l’avait dit avec force, ordonnant même à ses disciples d’aimer leur ennemis (Matthieu 5, 44). Le principe n’était pas douteux. Le généreux Apôtre, au cœur ouvert, entrevoyait même toute une série de pardons. Faudrait-il pourtant aller jusqu’à sept fois ? Dépasser ce nombre paraissait exorbitant, car accumuler tant d’offenses après tant de pardons, n’était-ce pas dérisoire, et devait-on se prêter à une pareille comédie ? Mais la miséricorde de Dieu est infinie ; il ne se lasse pas de pardonner. Pierre devra pardonner soixante-dix-fois sept fois, c’est-à-dire toujours. Celui qui a toujours besoin de la miséricorde ne doit jamais la refuser aux autres. On pourrait dire d’une certaine manière qu’il doit être plus enclin que Dieu au pardon, puisque lui-même en est si souvent l’objet.
Lire la suite dans : Marie-Joseph Lagrange, L’Évangile de Jésus-Christ avec la synopse évangélique, Nouvelle édition, Paris, Éd. Artège-Lethielleux, 2017, p. 310-311.
18 avril 2017
La nouvelle naissance de Jésus
« Aucun des évangélistes n’a raconté, même d’un mot, la résurrection de Jésus. Un grand artiste, François Rude, a sculpté dans la pierre Napoléon se dressant sur le lit du tombeau pour s’éveiller à sa gloire. Les évangélistes n’ont pas essayé de dire le tressaillement de la chair livide et meurtrie, s’animant au souffle de l’âme, ce corps humain qui avait contraint le Fils de Dieu à la souffrance, transfiguré par la gloire dans la béatitude, la voix du Père prononçant dans son jour éternel : “Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui”, Jésus-Christ remerciant son Père de lui avoir donné les nations en héritage. Toutes choses ineffables, demeurées cachées dans le secret de Dieu.
Et certes cette discrétion recommande hautement leur témoignage. Ils ont attesté ce qu’on a constaté sur la terre, d’abord que le tombeau était vide, ensuite que le Christ était toujours vivant, dans un corps associé à la gloire de son âme, mais qui était bien le sien.
Ils ne nous disent donc pas où est allée son âme, séparée pour un temps de son très saint corps. La première épître de S. Pierre nous apprend, ce que la parole au bon larron faisait à peine pressentir, que Jésus était allé “prêcher aux esprits en prison”, ce que la tradition enseignait de son côté sous le nom de descente du Christ aux enfers, c’est-à-dire dans la demeure où les anciens justes attendaient le bienfait de la Rédemption. Puis son âme rejoignit son corps, et ce corps, animé d’une vie plus parfaite, put sortir du tombeau sans déranger la pierre, roulée par un dessein pieux, et sans rompre les sceaux d’ennemis impuissants, ainsi que le divin Enfant était sorti du sein de sa mère (comparaison souvent relevée par les Pères). Il convenait cependant de ne pas laisser fermée cette tombe vide. S. Matthieu nous apprend qu’un ange du Seigneur ébranla la terre et roula la pierre, sur laquelle il s’assit en vainqueur : “Son aspect était comme d’un éclair, et son vêtement blanc comme la neige.” À ce bruit les gardes s’éveillèrent ; à cette vue ils tremblèrent d’effroi, et, d’abord immobiles de stupeur, ne tardèrent pas à s’enfuir.» Lire la suite dans : Marie-Joseph LAGRANGE, L’Évangile de Jésus-Christ avec la synopse évangélique traduite par le père Ceslas Lavergne, o.p., Nouvelle édition, Paris, Éd. Artège-Lethielleux, 2017, p. 625.
10 avril 2017
En ce Lundi saint 10 avril, unissons notre prière à celle de frère Manuel Rivero, o.p., au cours de la messe, qu’il célèbre ce jour, aux intentions des amis de l’association et pour la béatification du père Lagrange.
5 avril 2017
Le livre est aujourd’hui paru !
Avec ce bel ouvrage, vous pourrez vivre l’entrée messianique de Jésus à Jérusalem, la Semaine Sainte, la Passion et la Résurrection du Christ à la lumière des écrits du Père Lagrange. Bonne route !
1er avril 2017
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