30 septembre 2016 : Saint Jérôme
Un nouveau Saint Jérôme
Il est, pour moi, le saint Jérôme de notre temps. Il inaugure une période d’une exégèse scientifique en lien avec les bases théologiques. Une nouvelle théologie se forme sur l’exégèse. Lagrange, par son obéissance à l’Église en tant que pionnier dans cette nouvelle perspective, témoigne, dans sa personne même, ce lien visible entre exégèse scientifique et foi. C’est un nouveau saint Jérôme et plus grand même que saint Jérôme, car il possède une science humaine qu’il doit traduire dans un langage théologique
nouveau. (Témoignage de Jean Guitton de l’Académie française.)
Le père Lagrange comparé à saint Jérôme
En vue de donner grand éclat à la célébration à Rome du seizième centenaire de saint Jérôme, le pape Benoît XV, qui avait, en 1914, arraché le P. Lagrange à la déportation par les Turcs, sollicita le grand universitaire qu’était un autre évêque belge, le cardinal Mercier, de présenter solennellement saint Jérôme et son œuvre. Le cardinal reconnaissait n’être pas lui-même un exégète, mais il avait toujours suivi, compris et appuyé le P. Lagrange, dont il mesurait l’importance de l’œuvre dans l’Église du XIXe siècle. Le grand cardinal ne pouvait comparer l’opportunité, l’importance et l’influence du père Lagrange qu’à celles de saint Jérôme, si profondément attaché à l’Écriture pour qu’en vivent les croyants. (Témoignage de fr. Ephrem Lauzière O. P.)
Le plus grand depuis saint Jérôme
De nos jours, quand éclata soudain, au cœur de la chrétienté, la crise biblique, l’Ordre eut alors la gloire de posséder, en la personne du P. Lagrange, un religieux exemplaire qui pouvait d’autant mieux combattre ces nouveaux hérétiques sur leur propre terrain, que ceux-ci, par la plume de leurs chefs de file, n’avaient jamais osé contester son savoir ni son orthodoxie.
On se rendra mieux compte, à mesure que les années passeront sur la tombe du père Lagrange, et que ceux qui l’ont le mieux connu pourront parler de lui plus librement, sans crainte d’offenser sa réelle modestie, de quelle hauteur il dépasse les exégètes de ce temps dont les meilleurs l’ont toujours tenu pour un maître. (Témoignage de Mgr Bruno de Solages, 1922.)
27 septembre 2016
Dévotion à la Vierge et à l’Église – Passion pour la vérité
Le P. Lagrange avait une âme que j’appellerais “mystique”: il ne faisait pas beaucoup de confidences à ce propos, mais il était évident, par exemple, que sa vie intérieure était largement fondée sur une dévotion profonde et presque tendre, d’une part à la Sainte Vierge, de l’autre à l’Église. Pour lui, l’Église était une personne : pas seulement une autorité, mais une mère, qu’il fallait à la fois servir, aimer, écouter et ne pas contrister.
Mais il avait surtout, sa vie entière en témoigne, une passion pour la Vérité, à laquelle il fallait “aller de toute son âme”. Tous ses drames sont venus du fait qu’il estimait devoir sauver avant tout la vérité.
(Témoignage de Jean Bottéro.)
24 septembre 2016
Le P. Lagrange aimait l’Église, et de la savoir absente du monde savant de son époque lui poignait le cœur. On se tromperait de penser qu’il ignorait ce qu’elle peut recéler de déficiences, de lenteurs, d’inertie, de cécité et de défaillance ; mais il faisait confiance en la puissance intime de la vérité pour amener finalement les hommes à s’y rendre. Sur ce point, je l’ai signalé, il s’apparentait à Montalembert, amoureux passionné de son époque et décidé à la servir avec les armes de lumière dont la Providence l’avait muni.
(Témoignage du fr. Ephrem Lauzière O. P.)
22 septembre 2016
Le P. Lagrange : Amour de la Bible par amour des âmes
Le père Lagrange a vraiment, et on le voit sans cesse avoir le souci de sauver les hommes, le souci du peuple chrétien et dans son domaine à lui, n’est-ce pas, c’est-à-dire, aimant la Bible et sentant que cette Bible était mal comprise et devenait imbuvable, ridicule, si on la prenait sans une critique raisonnable et, je l’ai dit une fois, qu’elle pouvait repousser aussi des universitaires, des gens cultivés. Il a eu un grand souci de rendre la Bible abordable, féconde, nourrissante pour le peuple chrétien; dans sa soumission, dans ses efforts pour suivre les directives du magistère, il y a sans cesse ce souci apostolique et c’est pourquoi il appréciait beaucoup les directives du père Cormier. Comme un saint qu’il était, peut-être ai-je dit d’une piété un peu moins intellectuelle, un peu plus simple, mais était également un homme de Dieu, le Père Cormier suivait de tout cœur cette directive de la volonté de Dieu; l’un et l’autre s’en souciaient beaucoup.
Travailleur acharné
Quant au Père Lagrange, travailleur acharné, je vous ai une fois raconté un peu sa matinée et bien des matinées alors consacrées à son labeur, son béret en bataille, allant de sa chambre, de sa cellule à la bibliothèque, préoccupé de sa rédaction, évitant toute distraction, tout bavardage. Un travail acharné, un souci des sources: il aimait aller aux sources, il aimait vérifier. (Témoignage de fr. Pierre Benoit, O. P.)
19 septembre 2016
Le but du combat du père Lagrange
“J’ai été spécialement frappé de la modestie du père Lagrange. Cette modestie était strictement chevaleresque. Dans cette gigantesque guerre que fut la crise moderniste, qui dure encore, le père Lagrange remettait à Dieu l’issue du combat : son but à lui n’a jamais été que de rester fidèle à son Seigneur Jésus-Christ et à son Église. À propos de ses adversaires, sur le terrain de l’exégèse, qui était le champ de bataille à lui assigné, il m’a dit textuellement et, je le crois bien plusieurs fois: “Je ne peux pas leur donner la foi ; mais je peux très bien leur enseigner la grammaire grecque !”. Tel le bon serviteur de l’Évangile, c’était sa manière à lui d’être “fidèle dans les petites choses”. C’est pourquoi la puissance d’enseignement de son œuvre est indestructible. Je crois mettre le doigt sur l’articulation majeure entre son métier d’exégète (l’exégèse est aussi un artisanat qui exige l’honnêteté la plus scrupuleuse dans la lecture d’un texte) et sa vocation dominicaine.
À son époque, saint Dominique a fondé un Ordre de chevalerie, transférant le modèle et les règles fondamentales de la chevalerie dans le domaine apostolique et spirituel : le combat et un certain style du combat appartiennent au chevalier, la victoire n’appartient qu’à Dieu. La récompense temporelle et suffisante du chevalier est d’avoir mené un beau combat, sans peur et sans reproche, un combat loyal, sous la bannière toujours déployée, jamais reniée, de son Seigneur Jésus-Christ, et sa Dame, la Sainte Église. L’issue du combat lui était secondaire, il n’avait d’autre victoire à lui que celle de la vérité, qui était aussi bien celle de son Seigneur et de sa Dame.” (Témoignage du fr. Raymond Brückberger O. P.)
15 septembre 2016
Ô Mère des Douleurs, donnez-nous de vivre plus que pour Jésus Crucifié !
Elle était là, pâtissant avec lui, augmentant ainsi sa torture et pourtant le consolant dans l’abandonnement des autres. http://www.mj-lagrange.org/?p=388.
En contemplant cette Mère, à qui « une épée a transpercé l’âme » (cf. Lc 2, 35), l’esprit se tourne vers toutes les femmes qui souffrent dans le monde, qui souffrent physiquement ou moralement. Dans cette souffrance, la sensibilité propre de la femme joue aussi son rôle; même si souvent elle sait mieux résister à la souffrance que l’homme. Il est difficile de faire le bilan de ces souffrances, il est difficile de les nommer toutes: on peut rappeler la préoccupation maternelle pour les enfants, surtout quand ils sont malades ou qu’ils prennent une voie mauvaise, la mort des personnes les plus chères, la solitude des mères qu’oublient les enfants adultes ou celle des veuves, les souffrances des femmes qui luttent seules pour survivre et des femmes qui ont été lésées ou qui sont exploitées. Il y a enfin les souffrances des consciences à cause du péché qui a blessé la dignité humaine ou maternelle de la femme, les blessures des consciences qui ne se cicatrisent pas facilement. C’est aussi avec ces souffrances qu’il faut venir au pied de la Croix du Christ. (19. Mulieris dignitatem. Saint Jean-Paul II.)
14 septembre 2016
Le père Lagrange : Vertus d’un prophète
J’ai dit que la béatification de Lagrange était opportune comme source de cette encyclique (Pie XII, Divino afflante Spiritu). Il avait une valeur de prophète, mais aussi de pauvre. Son humilité est très particulière. Il obéissait à ses supérieurs tout en connaissant leur ignorance parfois évidente de données scientifiques. Sa plus grande vertu a été le travail. Il voulait tenir les deux bouts de la chaîne : science et abnégation de soi.
(Jean Guitton de l’Académie française.)
12 septembre 2016
Prière à Marie
« Ô Marie, Marie ! Vous avez daigné me montrer combien, même depuis ma vie religieuse, je me suis rendu indigne de participer par le sacerdoce à la vie ressuscitée de Jésus. Daignez me rendre pur pour être prêtre en esprit de victime, faites-moi semblable à Jésus humble et crucifié. »
(Père Lagrange, Journal spirituel.)
10 septembre, jour anniversaire
Le P. Lagrange : une humilité héroïque à l’imitation de Jésus-Christ
« Il est toujours difficile de déterminer d’une manière exacte en quoi consiste essentiellement ce que l’Église appelle la sainteté et qui mérite la gloire des autels. S’il m’était permis d’exprimer en quoi pour moi consiste le caractère de sainteté que je reconnais au Père Lagrange, je dirais que c’est l’humilité, car il fut pendant longtemps frappé d’une mesure injuste et suspendu de ses fonctions ; or il pratiqua l’humilité d’une manière héroïque. Il savait qu’il avait raison, pourtant il imita la parole du Christ dans l’Évangile : Jesus ipse tacebat. [Jésus se taisait.] (Témoignage de Jean Guitton de l’Académie française)
En communion de prières avec fr. Manuel Rivero, o. p. qui célèbre la messe de ce jour anniversaire aux intentions des amis du père Lagrange et pour sa béatification prochaine.
Prière : http://www.mj-lagrange.org/?page_id=35
8 septembre 2016 : Fête de la Nativité de la Sainte Vierge Marie
En 1879, le P. Lagrange mentionne dans son journal : « Pour moi, tous mes vœux ont été exaucés, la Sainte Vierge Marie, à laquelle je me suis consacré de nouveau à ma tonsure, m’a présenté elle-même à Saint-Maximin, le jour de sa Nativité et le jour du Très Saint Rosaire… Ô Marie, conduisez-moi par le plus court chemin au cœur de Jésus ! »
(Père Lagrange, Journal spirituel).
3 septembre 2016
« Je demande à Saint Grégoire le Grand (en la fête duquel j’ai reçu le saint baptême),
la science du chant sans vaine complaisance et pour la gloire de Dieu »
(Père Lagrange, Journal spirituel).
Élu pape au mois de janvier 590, Grégoire Ier est le seul pape avec Léon Ier à recevoir le qualificatif de « Grand ».
Il est considéré avec saint Ambroise, saint Jérôme et saint Augustin comme un des quatre docteurs de l’Église latine.
Auteur de nombreuses lettres, homélies, dialogues et traités de pastorale,
il est à l’origine d’une réforme liturgique et le chant dit « grégorien » porte son nom.
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