29 novembre 2016
Mettre sa confiance et son espérance en Dieu
Une âme faible qui a besoin de l’estime, de l’approbation, qui la mendie sous toutes les formes, même en la refusant d’avance. Le remède est dans le sentiment très vif de la présence de Dieu, dans la pureté d’intention : il faut se dire, une bonne fois, que chercher l’approbation des hommes, c’est vouloir y mettre sa récompense, c’est, au fond, de l’hypocrisie. « Agis dans le secret, le Père céleste voit dans le secret » : s’appuyer sur Dieu, mettre sa confiance et son espérance en lui : Aucune récompense, si ce n’est vous, mon Dieu ! (P. Lagrange, Journal spirituel.)
« Mourir d’Amour, voilà mon espérance. Quand je verrai se briser mes liens Mon Dieu sera ma grande récompense. Je ne veux point posséder d’autres biens. » (Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus).
26 novembre 2016
Un grand combat du père Lagrange
Il nous est sans doute impossible aujourd’hui d’apprécier l’énormité de la tâche que, il y a cent ans, ce jeune dominicain, le père Lagrange, mesurait du regard et affrontait sans peur. Cela nous est impossible parce qu’en effet le père Lagrange a livré une bataille gigantesque, et que cette bataille est aujourd’hui en grande partie gagnée. Pour m’en tenir à un seul point, il y a cent ans Renan vivait encore ; dans le monde de l’exégèse scientifique, les évangiles étaient tenus pour des faux, écrits un siècle, voir deux siècles après la mort de Jésus Christ.
Depuis ce temps, les recherches et les découvertes accumulées ont été telles qu’il n’est scientifiquement plus exclu que ces textes aient été écrits par des contemporains de Jésus, voire des témoins de sa vie. Cela, il y a cent ans, Lagrange le tenait déjà pour vrai ; restait à le démontrer. Ce fut sa tâche propre et celle de l’École biblique qu’il a fondée à Jérusalem. (P. Raymond Brückberger, OP, 1988.)
23 novembre 2016
La Sainte Vierge était comme çà !
Au cours d’une séance de projections qu’il nous fit un jour, il y avait une vue qui montrait une femme de Palestine portant une cruche d’eau au retour d’un puits. Comme tout commentaire, le père Lagrange dit avec les larmes dans la voix : « La Sainte Vierge était comme ça. » (Fr. Maximin Marie Barrière OP).
19 novembre 2016
Dans un cahier de notes scientifiques prises en 1905 afin de préparer un livre sur le Royaume de Dieu, j’ai eu l’émotion de découvrir, après quelques pages, une note prise durant la retraite d’octobre 1905, où le père Lagrange esquisse le plan de son étude : les prophètes, Jésus, L’Église. Suit, sur la même page :
« À l’œuvre ! Noël 1905. Pressé, malgré mes tendances, ce qui est déjà en train, malgré le poids de la tâche qui me fait frémir et qui m’épouvante, par une sorte d’incitation intérieure qui se reproduit quand je l’ai écartée, je me mets à l’œuvre, en implorant le secours de Marie… pour l’honneur de Jésus, le bien des âmes […] Da mihi virtutem contra hostes tuos [Donnez-moi la force contre vos ennemis] […] Je me sens tellement incapable de mener à bien cet ouvrage que vous semblez me demander, ô Jésus, que cette impuissance même doit m’attirer votre secours. »
[…] Voilà une échappée révélant à quelle source le père Lagrange puisait son inspiration.
(Bernard Montagnes OP, Penseurs et apôtres du XXe siècle, Marie-Joseph Lagrange, éd. Fides, 2001.)
15 novembre
Le père Lagrange faisait souvent mémoire dans la prière du 12 mars 1855, date où il avait été plongé dans les eaux baptismales dans la collégiale Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. À l’autel de la Vierge noire, le nouveau-né avait reçu le prénom d’Albert en l’honneur de saint Albert le Grand…
Le baptême de Jésus à la lumière de la vie et de l’oeuvre du père Lagrange
13 novembre
« Le père Lagrange insistait sur la simplicité avec laquelle il fallait lire un texte de l’Écriture, de l’Évangile surtout. Et il disait que son livre “L’Évangile de Jésus Christ” voulait en montrer la vérité simplement. » (Témoignage du père Joseph-Marie Perrin O.P.)
10 novembre
Au cours de la messe de ce jour, fr. Manuel Rivero OP fait mémoire du père Marie-Joseph Lagrange et confie au Seigneur les intentions des amis de l’association. Unissons-nous à sa prière!
7 novembre
Jésus de Nazareth, martyr de la vérité religieuse
Lorsque retentit son témoignage, Jésus semble engagé lui aussi dans le judaïsme : mais si l’on y regarde de près, on voit que tout ce qu’il a dit du Père qui est Dieu est en faveur de tous les hommes, que la manière de le servir et de s’unir à lui est ouverte à tous, que le prix de l’âme est le même pour tous. Nous avons déjà dit que les Juifs ne s’y sont pas mépris. Son affirmation est pure de tout alliage, il n’a en vue que Dieu seul, et il ne s’appuie que sur Dieu seul, puisqu’il est réprouvé et condamné par sa nation. Et ce premier témoin est suivi d’un nombre incalculable d’autres martyrs, qui attestent la vérité de ce qu’il a enseigné. On conviendra qu’il y a là un fait d’une suprême gravité, qui partage en deux temps l’histoire religieuse de l’humanité : avant Jésus Christ, après Jésus Christ. (Père Lagrange. L’Évangile de Jésus Christ.)
3 novembre : Saint Martin de Porrès, dominicain : Apôtre de la charité
« Les amis de Jésus vivront désormais de sa vie, et feront son œuvre. Ils sont en Dieu par la charité, et cette charité est un amour d’amitié, et le commandement par excellence. C’est toute la théologie de la grâce, dont les développements sont admirables, mais qu’elle est claire et savoureuse à sa source ! »
(Père Lagrange. L’Évangile de Jésus Christ.)
1er novembre
« N’avons-nous pas éprouvé souvent, mes frères, ce sentiment de réconfort, cette consolation, et une nouvelle énergie en pensant à nos saints, à cette glorieuse assemblée présidée par Jésus, où Marie règne à sa droite, où les anges et les saints mêlés ensemble louent le Seigneur qu’ils contemplent et qu’ils possèdent. Mais ce spectacle si beau est trop beau, notre œil ne saurait l’atteindre. Celui que je vous propose aujourd’hui, c’est la vie des saints sur la terre, le spectacle même qui mettait un terme à l’angoisse du psalmiste. Les saints, avant d’être couronnés, ont lutté. Il sont différents les uns des autres par toutes les nuances du talent, du caractère, du temps et de l’espace. Ils se ressemblent tous en ceci qu’ils ont pratiqué les vertus dans un degré héroïque. Les saints sont nos héros…. » (P. Lagrange. Journal spirituel.)
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