Écho de notre page Facebook : février 2019

27 février 2019

Une pensée du P. Lagrange pour cette journée

Ave Maria

« Je vois clairement que la plupart de mes peines et de toutes mes difficultés sont venues de ce que je n’ai pas suivi la voie que Notre-Seigneur m’avait indiquée au noviciat : de prière et d’obéissance. La seconde ne peut être parfaite sans un grand esprit de prière : il est vrai que la prière aussi est parfois bien amère, mais c’est en elle qu’on trouve la force de la continuer. D’ailleurs mieux vaut souvent une prière pauvre et en apparence méprisée, que des consolations trop constantes, sauf ces grandes grâces qui portent en elles l’humilité, mais qui ne sont données qu’à une prière pauvre et humble, gémissante. » (Journal spirituel, Cerf, 2014, pp. 240-241.)

 

Photo : Fra Giovanni Angelico en prière par Michel Dumas (1812-1885) (école Jean-Auguste Dominique Ingres). La composition de cette œuvre traduit une dévotion profonde : l’expression du visage accompagne un geste d’offrande des pinceaux. Le manuscrit en cours d’enluminure montre le travail de création interrompu par la prière. Un sol carrelé polychrome accentue la perspective et organise la composition en profondeur. Les meubles d’esprit médiéval, les outils de l’artiste (pots de couleur, carton à dessin) et quelques accessoires de composition (un vase, un crâne, des fils qui pendent) suggèrent l’atelier de l’artiste. La figure du Bienheureux Jean de Fiesole est à la fois dépouillée et sculpturale. La lumière éclaire son visage depuis le haut. (Musées de Langres.)

 

 

22 février 2019

« Mais pour vous qui dites-vous que je suis ? » insista Jésus.

Remise des clefs à saint Pierre-détail d’une fresque de la chapelle Sixtine-Vatican, par Pietro Perugino (15e)

[…] Pierre a dit : « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant. » […] C’est sur ce point capital que Pierre prend ici position, plus nettement que personne […] montrant ainsi qu’il a bien compris la parole de Jésus : « Comme mon Père qui est vivant m’a envoyé. » (Jean 6, 57.)

[…] Par son amour pour Jésus, Simon est entré dans l’intimité du Père céleste qui la lui a révélée. Jésus confirme donc, au nom de son Père, ce que Simon a dit de sa personne. Il va dire à son tour ce qu’il pense de son disciple. […] « Et moi, je te dis que tu es Pierre (Kepha) et que sur cette pierre (kepha) je bâtirai mon Église et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. »

[…] Ainsi Pierre serait le chef spirituel du royaume, son Maître de vérité. Un autre symbole indique le caractère universel de son pouvoir. Le chef du royaume terrestre du Christ recevra de lui les clefs que tout maître de maison confie à son fidèle majordome pendant son absence. Et parce que le royaume de la terre ne sera fondé qu’en vue du royaume des cieux, les mesures prises par Pierre sur la terre seront ratifiées dans le ciel.

[…] Le Christ avait désigné Pierre comme le fondement ; l’édifice subsistait, il avait les mêmes adversaires, il tenait bon grâce au roc sur lequel il était bâti. C’était toujours Pierre qui tenait, mais ce n’était plus la personne de Pierre ; c’était son office, délégué à celui qui avait pris sa place. La promesse du Christ ne pouvait défaillir ; son objet était désigné par le fait de la succession.

[…] Après la résurrection, Pierre prend la direction de tout. Il faisait déjà dans l’Évangile figure de chef. Ce ne pouvait être à l’insu de Jésus ; Lui, le vrai Chef, dut s’en expliquer. Il le fit en des termes grandioses pour Pierre, engageant l’avenir, un avenir alors voilé, mais que sa parole domine encore avec une clarté toujours plus vive, une action toujours plus efficace.

(Marie-Joseph Lagrange, L’Évangile de Jésus-Christ avec la synopse évangélique, Artège-Lethielleux, 2017, pp. 284-285.)

17 février 2019

Ars-sur-Formans (France), dimanche, le 17 février 2019.

Foyer sacerdotal de Bourg-en-Bresse (Ain)

Beau soleil d’hiver en ce dimanche où j’ai eu la joie de prêcher à la messe de la basilique du saint curé d’Ars. La célébration était priante dans une église remplie et don la liturgie a bénéficié de la chorale des sœurs d’inspiration carmélitaine : des voix pures soutenues par des sons discrets des guitares bien accordées.
Ars est une ville internationale qui attire des pèlerins du monde entier.
À la messe étaient aussi présents des membres de la communauté « Cenacolo ». Cette communauté propose à des personnes ayant connu l’esclavage de la drogue un cheminement de libération psychologique et spirituelle.
Le foyer sacerdotal Jean-Paul II accueille dans un cadre campagnard des séminaristes de plusieurs continents. Son architecture moderne est originale, agréable à voir et facile à vivre. C’est ici que je loge.
Le père Lagrange, né à Bourg-en-Bresse, originaire du diocèse, a l’honneur de donner son nom à la bibliothèque et salle de travail des séminaristes. Il avait été béni par le saint curé d’Ars à l’âge de trois ans, présenté par sa mère, Élisabeth Falsan, au saint curé, patron des prêtres, en demandant la guérison de son fils malade.
La retraite pour le prêtres du diocèse commencera ce soir avec le thème « Disciples-missionnaires de Jésus-Christ à la lumière de la vie et de l’œuvre du père Lagrange, dominicain, fondateur de l’École biblique de Jérusalem ».
Avec ma prière au Vivant et me confiant aussi à votre intercession pour que la retraite porte du fruit, je vous souhaite un paisible dimanche.
Fr. Manuel Rivero O.P.

13 février 2019
Bienheureux Jourdain de Saxe o.p.

« Sainte Marie, vous avez mis dans mon cœur cette compassion viscérale pour les malheureux ; mon implacable et sauvage égoïsme a tout étouffé. Je n’ai plus cherché le prochain que pour mon agrément ; manteau donné à un pauvre, vision de Notre-Seigneur Jésus Christ. St Martin, St François, Ste Catherine de Sienne, etc, ma ceinture (1), le Bienheureux Jourdain (2). » (Journal spirituel, Cerf, 2014, p. 93.)

(1) Ceinture, donnée par le Bienheureux Hyacinthe-Marie Cormier o.p. (1904-1916), Maître de l’ordre, au fr. Marie-Joseph Lagrange le jour de sa prise d’habit.

(2) Bienheureux Jourdain de Saxe (1190-1237), premier successeur de saint Dominique. Lors de son généralat, il fit entrer un millier ou plus de nouveaux frères. Pauvre à l’extrême, il aimait la compagnie des pauvres. Auteur du Libellus.

11 février 2019
Notre-Dame de Lourdes
Journée mondiale du malade

« Il ne s’agit pas seulement d’une démarche de solidarité agréable à Dieu, mais d’une identification de Jésus à la personne du malade, de l’étranger et du prisonnier. »

(Le P. Lagrange et la Vierge Marie. Méditations des mystères du Rosaire. Manuel Rivero o.p., Cerf, 2012, p. 145.)

« Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous. »

 

 

10 février 2019

Le 10 mars 1938, le père Marie-Joseph Lagrange, fondateur de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, rejoignait la Maison du Père dans le couvent de Saint-Maximin (Var) ; il avait quatre-vingt-trois ans et il avait accompli une œuvre colossale au service de la Bible.

Le 10 de chaque mois, frère Manuel Rivero o.p., président de l’association des amis du père Lagrange, célèbre une messe aux intentions des amis de l’association et pour la béatification du P. Lagrange.

Nous sommes actuellement 1300 inscrits (connus) sur la page Facebook. Avec les « inconnus », ce nombre doit être bien supérieur. Cela fait une belle chaîne de prière.

Prions donc ensemble, avec la prière pour la glorification du P. Lagrange qui figure en page de couverture. Confions-lui nos demandes d’intercession.

 

8 février 2019

Notre-Dame de la Compassion

Notre-Dame de la Compassion des coeurs mauvais
Kouzma Petrov Vodkine (1914-1915)
Musée Russe de St-Péterbourg

Albert Lagrange, devenu dans l’ordre dominicain Marie-Joseph Lagrange, dira de Marie qu’elle est l’humble ménagère de Nazareth, marquant par là son humilité, il l’appellera Notre-Dame de la Compassion. (Le père Lagrange et la Vierge Marie par Manuel Rivero o.p. Cerf, 2012. Extrait recension J.-C. Desmidt.)

La compassion que nous inspirent les souffrances du prochain est souvent le commencement de la charité. […] Nous sommes plus sensibles aux épreuves physiques et intellectuelles de notre prochain qu’à ses épreuves surnaturelles ; en effet nous jugeons, pour lui, d’après nous. […] Il ne faut pas expliquer la charité de Dieu, mais la faire comprendre en la montrant. Le tout est de faire voir à une âme que Dieu est bon pour elle, qu’il l’a aimée. Quand on aura dit de vous, qu’il est bon, profondément bon, et quand vous aurez dit, « nul n’est bon, que Dieu seul » (Luc 18, 19), vous gagnerez cette âme. (extrait du Journal spirituel de Marie-Joseph Lagrange, Cerf, 2014, p.26.)

 

6 février 2019

La foi

Moïse – Les dix commandements
par Rembrandt (1659) – détail

Plus j’y pense, plus il me semble que l’acte de foi renferme éminemment un acte de confiance au Père : puisqu’il faut affirmer sans comprendre, n’est-ce pas par confiance dans la Vérité et la Bonté ? (Journal spirituel du père Lagrange, Cerf, 2014, p. 294.)

La foi… pour tous, savants ou ignorants, la difficulté principale est la même, croire au monde à venir et vivre selon cette croyance. Voilà pourquoi, en dépit des subtilités, la foi est si bien définie : « La foi est la garantie des biens que l’on espère, la preuve des réalités qu’on ne voit pas » [cf. S. Paul, épître aux Hébreux – La foi persévérante, 11, 1.] (extrait du Journal spirituel du père Lagrange, Cerf, 2014, p. 311.)

 

2 février 2019

Présentation du Seigneur au Temple
De l’évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2, 25-32

En commentant cet évangile, le père Lagrange met en lumière l’entrée pour la première fois du Messie dans le temple de Jérusalem dès sa naissance où il est reconnu par Syméon, habité par l’Esprit comme tous les prophètes, comme la « lumière des nations » : (extrait de Le père Lagrange et la Vierge Marie par Manuel Rivero o.p., Cerf, 2012, p.66.)

Présentation du Seigneur au Temple (détail)
Fra Angelico (15e)

Et voici qu’il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux ; il attendait la consolation d’Israël et l’Esprit Saint reposait sur lui.

Et il avait été divinement averti par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur.

Il vint donc au Temple, poussé par l’Esprit, et quand les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir les prescriptions de la Loi à son égard,

Il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit : le Nunc dimittis

« Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix ; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël. »

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