30 septembre 2020
Saint Jérôme (347-420 env.) auteur de la Vulgate
« Les Journées Lagrange » se sont tenues à Rome, les 25 et 26 octobre 2015. Dans son Avant-propos, Serge-Thomas Bonino O.P. précise que le propos de ces journées était de mettre de nouveau en valeur l’actualité de cette haute figure spirituelle et intellectuelle que fut le P. Marie-Joseph Lagrange (1855-1938), fondateur de l’École biblique et archéologique de Jérusalem, de manière à souligner combien la béatification de ce grand religieux dominicain, ce nouveau saint Jérôme selon certains, serait une grâce pour toute l’Église. De manière exemplaire, en effet, le P. Lagrange s’est voué à l’intelligence de la Parole de Dieu par une étude exigeante, savante, menée dans le cadre d’une authentique vie religieuse communautaire et, saisissant à bras-le-corps les défis intellectuels de son temps, dans une fidélité sans faille à l’Église et dans la conviction d’une harmonie profonde entre raison et foi, il a mis toutes les ressources de la rationalité exégétique au service du « salut des âmes ». Un modèle donc qu’il conviendrait hautement de mettre sur le lampadaire, pour qu’il brille pour tous ceux qui sont dans la maison (Mt 5, 15).
Illustration : Saint Jérôme (détail) par Joseph Aubert. Basilique Saint-Étienne. Jérusalem.
Marie-Joseph Lagrange à sa table de travail à St-Maximin, en 1935.
28 septembre 2020
« Quiconque reçoit cet enfant à cause de mon nom, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé : car le plus petit qui soit parmi vous tous, celui-là est grand (Luc 9, 48) »
« Celui qui a le droit de commander ne doit l’exercer que dans l’intérêt général : il est le serviteur de tous. Chacun de vous veut être le premier ? À la bonne heure ! Qu’il s’efforce d’abord d’être vraiment dans son cœur le plus petit, car c’est seulement dans cette disposition sincère, qu’il trouvera le secret de commander utilement, par la volonté résolue de servir.
(Marie-Joseph Lagrange des frères prêcheurs, L’Évangile de Jésus Christ, Artège-Lethielleux, 2017.) »
Illustration du Centre Aletti – Au nom de Jésus.
27 septembre 2020
Une belle prière du père Lagrange à Marie, Reine Immaculée
« Très douce Reine Immaculée, la fête de votre Grâce a été le point de départ de ma vocation et, l’année dernière, les marques d’un grand changement en moi : vous m’avez donné un peu goût de la prière et des inspirations si bonnes que je me serais sanctifié si je les avais suivies. Aujourd’hui, je me retrouve avec d’inénarrables misères, un orgueil effrayant : mais j’ai confiance en vous. Ces deux mois de noviciat profès, je les regarde comme une époque de tâtonnements ; maintenant je vais commencer avec votre grâce à servir votre Fils Jésus. Donnez-moi de l’aimer uniquement, plus que mon âme : je serai un fils si respectueux et si aimant pour vous si vous me rendez semblable à Jésus. Partout je glorifierai, j’exalterai votre glorieux privilège, j’inviterai les pécheurs à recourir à votre miséricorde ; je sais bien, moi, que vous les aimez. Ô ma Souveraine, puissé-je mourir pour votre honneur ; que votre nom soit gravé dans mon cœur ; je me donne à vous aujourd’hui encore et à jamais. »
(Journal spirituel, Avant-propos de Manuel Rivero O.P. Cerf, 2014)
Illustration : La Vierge et l’Enfant en trône par le Maître de Vyšší Brod (Bohême vers 1350) Metropolitan Museum of Art de New York
26 septembre 2020
« Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. » (Luc 9, 44)
« Le point capital sur lequel Jésus insistait, c’était la Passion : il ajoutait qu’elle serait suivie de la Résurrection ; mais les disciples, butés sur le scandale de la mort du Messie avant qu’il ait reçu les hommages d’Israël et des Gentils, ou plutôt livré par Israël aux Gentils, ne parvenaient pas à franchir cet obstacle pour atteindre l’espérance située au-delà. »
(Marie-Joseph Lagrange des frères prêcheurs, L’Évangile de Jésus Christ avec la synopse évangélique, Artège-Lethielleux, 2017.)
Illustration : Christ par Heinrich Hofmann (1824-1911)
24 septembre 2020
« Qui est cet homme dont j’entends dire tant de merveilles ! » (Luc 9, 9)
La mission de Jésus était supérieure à celle d’un prophète, ce qui ne veut pas dire qu’elle devait avoir plus d’éclat. Le prophète, instrument intermittent des volontés divines, manifesté par l’austérité de sa vie, par son zèle enflammé, était le seul qui pût faire la leçon aux rois. La mission de Jésus est plus haute et plus stable. Fondateur d’une société permanente ouverte à tous les hommes, Jésus mangeait et buvait comme tout le monde, ce qui n’interdisait pas l’ascétisme, mais n’en faisait pas une loi.
Marie-Joseph Lagrange, L’Évangile de Jésus Christ avec la synopse évangélique, Artège-Lethielleux, 2017.
Illustration : Christ parmi les docteurs par Bernardino Luini (16e) National Gallery Londres.
24 septembre 2020
Vanité des vanités, disait Qohèleth. Vanité des vanités, tout est vanité !
« Quand il me vient une pensée de vanité, croyant qu’on m’estime, dire à Jésus : “Vous voyez bien combien j’ai besoin de votre miséricorde, étant si vain ! et quelle explication des misères où je suis plongé, de mes mauvaises tendances… si avec cela je ne suis pas humble, jugez un peu” ! »
Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel, Cerf, 2014.
Illustration : Des vanités du siècle. Saint Jérôme à son bureau par Joos van Cleve (15e)
23 septembre 2020
Saint Pio de Pietrelcina
Le Padre Pio disait : « Dans les livres nous cherchons Dieu, dans la prière nous le trouvons. La prière est la clé qui ouvre le cœur de Dieu. »
Le père Lagrange note dans son Journal spirituel (Cerf, 2014) :
“Je sens plus que jamais que toute ma force est dans la prière : cessez de prier, la nature règne.”
21 septembre 2020
Saint Matthieu
L’Appel de Lévi
Que le même homme ait porté deux noms (Matthieu – Lévi), cela est rendu vraisemblable par un usage assez courant. Mais qu’il est donc difficile, même aux chrétiens de comprendre que l’appel de Jésus est le plus noble de tous les titres !
Marie-Joseph Lagrange. L’Évangile de Jésus Christ avec la synopse, Artège-Lethielleux, 2017, p. 153.
Illustration : L’appel de Lévi. Cappella del seminario vescovile di Verona – Centro Aletti.
20 septembre 2020
« Le véritable amour est gratuit, mais il ne peut être gratuit qu’en se portant sur le prochain et à la condition de ne pas rechercher le prochain pour lui et pour soi. Le pauvre cœur en souffrira, mais il n’y a qu’un cœur brisé, comme le vôtre, ô Marie, qui puisse aimer les âmes. D’ailleurs, la récompense est la contemplation : Isaïe. Sans cela la vie religieuse n’est qu’une observance pharisaïque. »
Marie-Joseph Lagrange o.p. Journal spirituel. Cerf, 2014.
Illustration : Isaïe. « Le Jour du Seigneur » : Isaïe, le prophète
19 septembre 2020
“Ô Marie, ma Mère Immaculée, sauvez-moi : ce qui m’encourage, c’est que je sens croître ma confiance en vous. Oui, vous me conduirez à Jésus, et grâce à votre intercession, il daignera me relever du bourbier de ma misère et m’introduire dans son intime familiarité en me donnant la sainte crainte de Dieu.”
Marie-Joseph Lagrange o.p. Journal spirituel.
Illustration : Madonna – Il Sassoferrato (17e)
18 septembre 2020
La miséricorde de N.S. s’annonce, même avant sa naissance, par le nom qu’il prend : Jésus, Sauveur. Celui qui sauve l’honneur, la fortune, la vie, le courage de son frère est miséricordieux : que dire de celui qui sauve l’âme. (Marie-Joseph Lagrange o.p. Journal spirituel)
Illustration : Jésus miséricordieux : De la chapelle où se trouve l’image miraculeuse de Jésus Miséricordieux et le tombeau de Sainte Faustine
16 septembre 2020
La charité c’est l’amour du bien en soi. Dieu est la bonté : Dieu se veut infiniment, il se voit infiniment ; cette conformité entre sa Volonté et son Intelligence, c’est sa Bonté. Les êtres finis et contingents sont bons lorsque leur être est conforme à la volonté de Dieu. La charité est donc l’amour de Dieu. Dieu est tout à la fois l’objet premier de la charité, et le motif. C’est en passant par l’amour de Dieu que nous aimons le prochain pour chercher sa conformité avec la volonté de Dieu comme la nôtre propre.
Marie-Joseph Lagrange o.p. Journal spirituel.
Illustration : Saint François d’Assise par Giotto.
15 septembre 2020
Marie au pied de la croix
« Or, près de la croix de Jésus, se tenaient sa Mère, et la sœur de sa Mère, Marie, la femme de Clopas, et Marie de Magdala.» (Évangile selon saint Jean 19, 25).
« Le calice de la Rédemption fut amer pour Jésus. Ses souffrances sur la croix étaient atroces. Son cœur était meurtri par l’abandon de ses disciples, le mépris des chefs des Juifs, la lourde indifférence du grand nombre. Jusque-là, même dans ce mystère douloureux, le Père avait encore versé beaucoup de joie dans l’âme de Jésus par l’amour de sa Mère. Elle était là, pâtissant avec lui, augmentant ainsi sa torture et pourtant le consolant dans l’abandonnement des autres. »
(Marie-Joseph Lagrange o.p. L’Évangile de Jésus-Christ avec la Synopse évangélique, traduite par le P. C. Lavergne, o.p., Nouvelle édition, Paris, Artège-Lethielleux, éditeurs, 2017, p. 609.
Illustration : Marie au pied de la croix de Roger van der Weyden (15e)
15 septembre 2020
Notre Dame des Douleurs
Notre piété envers Marie voit aussi dans l’attitude de celle qui se tenait debout au pied de la Croix un indice de la place qu’elle occupe dans notre rédemption. Elle compatissait aux souffrances de son Fils, mais aussi comme son Fils elle compatissait à nos maux ; elle souffrait avec lui, s’offrait avec lui, sans rien ajouter à ses mérites infinis, mais en y joignant les siens, en s’associant intimement à l’œuvre de celui qu’elle avait donné au monde.
(Marie-Joseph Lagrange o.p. Évangile selon saint Jean, 5e édition.)
Illustration : Marie au pied de la croix-Icône-Atelier saint Luc
14 septembre 2020
La Croix était déjà pour Jésus une exaltation ; il y devait être élevé comme sauveur, afin que chacun puisse élever aussi les yeux vers lui par la foi. (M.-J. Lagrange o.p., L’Évangile selon saint Jean, 5e édition.)
Illustration : La Croix soutenue par l’empereur Constantin et sainte Hélène.
14 septembre 2020
Exaltation de la Sainte Croix ou La Croix Glorieuse
“Ô Croix, dressez-vous dans mon âme, pour m’unir à Jésus : surtout réformer les passions et résister aux tentations. Abandonner sa volonté, se livrer à Dieu !”
(M.-J. Lagrange o.p., Journal spirituel, 14 septembre 1883.)
Exaltation de la Sainte Croix-Niš-Serbia-Centro Aletti
12 septembre 2020
Le Saint Nom de Marie
Le frère Marie-Joseph Lagrange o.p. met en lumière à la suite d’Origène le rôle de la Vierge Marie dans l’intelligence des Écritures :
« Il sied d’être timide à la suite d’Origène. Osons le dire : les évangiles sont la part choisie de toutes les Écritures, et l’évangile de Jean est la part choisie parmi les autres ; nul ne peut en acquérir l’esprit s’il n’a pas reposé sur la poitrine de Jésus, et s’il n’a reçu de Jésus, Marie pour sa mère. Le nom de Marie, cependant, ranime la confiance. C’est par elle que nous implorons la lumière surnaturelle nécessaire à l’intelligence, quelle qu’elle soit, d’un livre si chargé de sens divins. (M.-J. Lagrange, Évangile selon saint Jean, Paris, Gabalda, 1927, Avant-propos.)
Illustration : Nativité de la Vierge Marie
10 septembre 2020
Père Marie-Joseph Lagrange o.p. (7 mars 1855-10 mars 1938)
La messe de ce jour-anniversaire est célébrée par fr. Manuel Rivero o.p. aux intentions particulières des amis du père Lagrange et pour sa prochaine béatification dont le processus est en cours.
Soyons nombreux à nous joindre à cette prière :
9 septembre 2020
Bienheureux Alain de La Roche, le père Marie-Joseph et le Rosaire
Avec la Vierge Marie, le père Lagrange a médité l’Évangile dans la prière du Rosaire. Ce Rosaire prêché au XVe siècle par le bienheureux Alain de La Roche, dominicain, est une méthode de méditation de la vie du Christ. C’est en 1955 que le frère Joseph Eyquem, dominicain, créa les Équipes du Rosaire, mouvement d’Église qui existe aujourd’hui en France et dans le monde entier.
Illustration : Icône Alain de La Roche
8 septembre 2020
Nativité de la Vierge Marie
Pour moi, tous mes vœux ont été exaucés, la Ste Vierge Marie, à laquelle je me suis consacré de nouveau à ma tonsure, m’a présenté elle-même à Saint-Maximin, le jour de sa Nativité et le jour du Très Saint Rosaire. Puisse-t-elle être toujours ma Mère, ma Maîtresse, ma Reine, ma Dame, ma Patronne, ma Protectrice, mon Avocate auprès de Jésus : puisse-t-elle me donner un peu de l’amour dont son cœur était enflammé pour Jésus :
« Ô Marie, conduisez-moi par le plus court chemin au cœur de Jésus.
Guérissez ma mère qui est votre enfant : je mets tous les miens sous la garde de votre Cœur Immaculé.
Soyez félicitée mille fois, ô Marie, pour avoir répondu avec tant d’amour aux désirs du Divin Roi. »
« Écoute, ma fille, regarde et tends l’oreille (oublie ton peuple et la maison de ton père) – alors le roi désirera ta beauté. (Il est ton Seigneur, prosterne-toi devant lui ! Psaume 45 (44) 11-12). Dans la Tente sainte, en sa présence, j’ai officié ; c’est ainsi qu’en Sion je me suis établie, (et que dans la cité bien-aimée j’ai trouvé mon repos, qu’en Jérusalem j’exerce mon pouvoir (Siracide 24, 10-11). » (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel.)
6 septembre 2020
Admission à la profession solennelle. Deux principaux défauts extérieurs ; 1. esprit caustique, moquerie ; 2. suffisance, entêtement dans les discussions. Remède intérieur : esprit surnaturel, humilité ; extérieur, le silence. (Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel, 6 septembre 1883.)
Illustration : S. Dominicus. Vade Praedica.
5 septembre 2020
Un combattant, le père Lagrange
La création de l’École biblique et la crise moderniste
Que de fois le P. Lagrange n’a-t-il pas reçu de ses supérieurs romains le conseil de s’en tenir, dans la bataille scientifique engagée, à une tactique défensive ! Verrouiller les portes de l’Église, laisser les combattants du dehors s’entre-déchirer, se borner à des ripostes de circonstance en attendant que les acquis obtenus par d’autres s’imposent à tous, « est-ce vraiment ainsi que l’on sert la vérité et les âmes qui risquent de se heurter et de périr ? s’interrogeait Lagrange. Ne vaut-il pas mieux exposer ma tranquillité et même ma réputation que de me taire par une prudence selon la chair ? » Plutôt que de se tenir à l’écart en gémissant sur le malheur des temps ou de se replier en cédant le terrain conquis par la critique, Lagrange préfère se jeter au combat pour ravir à l’adversaire son arme la plus efficace : « seule la critique peut guérir le mal causé par la critique », estime-t-il. L’École biblique constitue, assure-t-il au maître de l’Ordre, « la plus haute entreprise intellectuelle qui puisse être tentée, enlever l’arme de la critique aux incrédules et aux protestants sur le domaine de l’Écriture ». La loyauté scientifique exige une stratégie offensive, dont Lagrange formule l’exigence à propos des sanctuaires d’authenticité douteuse, mais qui vaut tout autant pour les interprétations accoutumées d l’Écriture : « Le grand intérêt de l’Église est que nous soyons épris de la vérité pour démolir nous-mêmes les traditions certainement fausses, tout en maintenant les vraies. » (Bernard Montagnes o.p. Le père Lagrange (1855-1938) L’exégèse catholique dans la crise moderniste – Chap. IV – Les combats du père Lagrange – Le congrès de Fribourg (1897) – Extrait.)
Illustration : P. Bernard Montagnes o.p. et Me Andreas Frühwirth o.p. Maître de l’Ordre (1891-1904)
01 septembre 2020
Le père Lagrange. L’exégèse scientifique au service de l’Église
Le R.P. Maurice Gilbert, s.j. a fait un remarquable travail de collaboration dans le cadre du dossier de béatification du père Lagrange. Aux termes de l’un de ses articles : « Le père Lagrange. L’exégèse scientifique au service de l’Église », paru dans Rivista di teologia dell’Evangelizzazione (Bologne) 9 (2005), pp. 461-476, le R.P. Maurice Gilbert cite en conclusion le saint pape Paul VI :
En s’adressant en 1974 à la Commission biblique pontificale réunie à la suite de Vatican II, Paul VI se mit à parler « d’un grand
maître de l’exégèse, un homme dans lequel ont brillé d’une manière exceptionnelle la sagacité critique, la foi et l’attachement à l’Église : nous voulons dire le Père Lagrange. » Cet homme avait été convaincu du lien indissoluble entre l’Écriture et l’Église, convaincu qu’il ne peut y avoir contradiction entre la science vraie et la foi catholique, convaincu que l’exégèse critique doit cheminer d’un même pas avec la vie spirituelle et religieuse, convaincu enfin que seul le Magistère pontifical avait l’ultime parole dans l’interprétation de la Bible. Comme le dira le Concile Vatican II : « Il appartient aux exégètes de s’efforcer, suivant ces règles, de pénétrer et d’exposer plus profondément le sens de la Sainte Écriture, afin que, par leurs études en quelque sorte préalables, mûrisse le jugement de l’Église. (Dei Verbum, 12.)
Illustration : R.P. Maurice Gilbert s.j. et le saint pape Paul VI
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