22 novembre 2024
Sainte Cécile, vierge et martyre romaine du IIIe siècle, patronne des musiciens
Ste Cécile, chantez maintenant pour Dieu seul ; obtenez-nous la grâce d’être purs de cœur et de corps, afin que cette grâce en attire une autre : que pouvons-nous demander à Dieu ? Gratiam pro gratia [Grâce sur grâce (Jean 1, 16)]. »
(Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel, Cerf, 2014, p. 106.)
Note. D’après les Actes de Cécile (vers 500), repris par le dominicain Jacques de Voragine dans sa Légende dorée (vers 1261-1266), Cécile appartient à l’illustre famille aristocratique des Caecilii. Élevée dans la foi chrétienne, jeune fille fervente, charitable et lumineuse, elle fait vœu de virginité. Mariée de force à un païen du nom de Valérien, elle convainc son mari de partager son vœu. La nuit même de leurs noces, Cécile lui déclare qu’un ange veille sur sa virginité. Désireux de voir cet ange, Valérien décide de se faire instruire dans la foi chrétienne. Il est baptisé par le pape Urbain Ier. Son frère Tiburce le suit dans sa démarche.
Sainte Cécile est vénérée à Rome depuis au moins la fin du Ve siècle et son culte semble s’être répandu dans l’Albigeois dès le haut Moyen Âge. Le culte de cette sainte invoqué par les chrétiens depuis si longtemps est la patronne de la cathédrale d’Albi.
(Source : https://cathedrale-albi.com/histoire/qui-est-sainte-cecile/ )
Prière à sainte Cécile
Sainte Cécile, toi qui as été fidèle au Christ jusqu’au don suprême de ta vie, tu as connu le martyre en même temps que ton mari et ton beau-frère, auxquels tu avais fait connaître le Sauveur Jésus. Obtiens-nous du Seigneur la capacité de rendre compte sans tiédeur de notre foi au Ressuscité, autant auprès de nos proches que de tous ceux qui cherchent un sens à leur vie. Fais qu’à ton école, nous apprenions à demeurer dans la louange et dans la joie de ceux qui croient en l’Amour divin et vivent heureux de partager leur amitié avec le Christ. Amen ! Albi, le 22 novembre 2012. ✠ Jean Legrez, o.p. Archevêque d’Albi.
Illustration : Sainte Cécile, Musée national du Prado, Madrid
21 novembre 2024
Mémoire de la Présentation de la Vierge Marie au Temple
La parenté de Jésus
Touchante légende qui fait naître et grandir Marie à Jérusalem, dans un logis proche du Temple. Là où ses parents conduiront un jour leur fillette pour servir dans ce lieu saint. Elle y demeurera jusqu’à ses douze ans, avant de devenir la fiancée d’un certain Joseph.
Cette pieuse histoire nous est racontée dans le Protévangile de Jacques, un apocryphe de la fin du 2ème siècle qui connut en son temps un immense succès. Ce récit donna lieu à une fête liturgique célébrée le 21 novembre. D’abord en Orient, puis en Occident.
Ne nous étonnons pas si beaucoup de religieuses ont choisi le jour de cette fête pour émettre leurs vœux ou pour les renouveler. Elles ont pris la jeune Marie comme modèle. Comme elle, elles ont voué leur vie au service de Dieu.
Jésus, cependant, dans l’évangile de ce jour, donne une envergure plus large à cette consécration. Font partie de sa « parenté » non seulement sa mère et les religieuses, mais « tout disciple qui fait la volonté de son Père ». Il se pourrait donc que vous apparteniez vous aussi à la famille de Jésus. Alors, bonne fête !
- Guy Musy
https://dominicains.ch/article/presentation-de-marie-au-temple
10 novembre 2024 – Jour-Anniversaire du retour au Père du Serviteur de Dieu Marie-Joseph Lagrange O.P.
Obéissance : « Ma conclusion était toujours prière, obéissance : la prière c’est Jésus, l’obéissance c’est Jésus. »
L’obéissance exemplaire du P. Lagrange est l’origine de ses nombreux tourments.
« Ceux qui l’ont connu ont témoigné de sa foi rayonnante et de son exemplaire obéissance dans les épreuves » mentionne la prière pour sa glorification.
Aujourd’hui, par la prière, au cours de la messe célébrée par le Fr. Manuel Rivero, confions-lui nos demandes de grâces (miracle ?).
9 novembre 2024
Dans quel livre (titre et auteur) apparaît le texte ci-dessous :
[Le père Lagrange en demandant à ce que ses lettres soient détruites après sa mort] nombreux sont ceux qui regrettent cet acte qui nous a privés de tout un pan des archives du fondateur de l’École biblique. Il importe […] d’y entrevoir l’âme de celui qui vivait pour ce Dieu caché, révélé dans la Bible. Le père Lagrange choisit l’effacement plutôt que la publicité, l’essentiel reste invisible. La vie chrétienne est cachée avec le Christ en Dieu selon l’apôtre Paul. L’amitié, comme la nappe phréatique, ne se manifeste à l’extérieur que par les fruits portés. En l’occurrence, les amitiés du père Lagrange rayonnent la paix, la fidélité et la joie. Dans son commentaire du chapitre 15 de l’évangile selon Jean, le père Lagrange explique comment les disciples de Jésus, appelés amis, éprouvent la joie originale de se savoir aimés. Choisis et envoyés, ils témoignent en tant qu’amis de Jésus. Le père Lagrange voit dans cette relation d’amitié la clé et le secret de la vie apostolique. La surabondance d’amour fait sortir l’homme de lui-même dans ce que nous pouvons appeler l’extase apostolique, qui n’est pas une œuvre publicitaire, mais un témoignage d’amitié envers l’autre pour lui-même. La prédication et l’action des chrétiens jaillissent de la source claire et savoureuse de Jésus qui a donné sa vie en sacrifice pour ses amis.
5 novembre 2024
L’actualité du père Lagrange
Lors des Journées Lagrange : Exégèse et Fidélité, à Rome, en 2015, à l’Angelicum, la conférence d’Olivier Artus (1) a traité du sujet : Le Père Lagrange dans l’Histoire de l’exégèse biblique catholique – L’apport de l’exhortation post synodale « Verbum Domini » : la dimension théologique de l’exégèse biblique :
« L’intuition de Benoît XVI semble donc être, dans ce document post-synodal, de dépasser l’opposition histoire/théologie en empruntant le chemin d’une approche canonique qui honore à la fois critique historique et recherche du sens plénier et théologique, et qui puisse parvenir à la manifestation d’une interprétation juste, véridique, du texte biblique, et ainsi à l’édification de la communauté chrétienne qui se construit dans une écoute commune de la Parole de Dieu.
L’Église catholique a mis plus d’un siècle pour répondre aux défis auxquels fut confronté le père Lagrange à la fin du 19ème siècle. Il est remarquable de noter que bien des éléments de son intuition de départ se retrouvent aujourd’hui dans les solutions proposées par les documents magistériels relatifs à la pratique de l’exégèse biblique dans l’Église catholique ; à savoir : ne renoncer en rien à la scientificité de l’étude du texte biblique, mais dans le même temps, ne renoncer en rien à la dimension théologale de l’étude du texte biblique — théologale, c’est-à-dire qui puisse rendre possible la rencontre de Dieu en Jésus-Christ. »
(1) P. Olivier Artus, aujourd’hui, recteur honoraire de l’Institut catholique de Paris et ancien membre de la Commission biblique pontificale.
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